Dès 8h30 ce vendredi 14 octobre 2022, les chauffeurs de taxis ont entamé une manifestation à Montpellier, pour dénoncer leurs conditions de travail qu'ils estiment dégradées par le nouveau plan de circulation dans la ville, mais aussi l'accès non prioritaire aux stations-service. Les cortèges se dirigent vers la gare Saint-Roch, le mouvement devrait durer toute la journée. Explications.
L'ampleur de la colère se traduit par les nombreux klaxons qui retentissent à l'unisson. Depuis 8h30 ce vendredi 14 octobre à Montpellier, les conducteurs de taxis ont entamé une manifestation, à l'appel de la Fédération des taxis indépendants de l'Hérault (34). L'objectif, dénoncer les difficultés générées par le nouveau plan de circulation instauré dans la ville.
Le mouvement se scinde en deux cortèges distincts. Le premier est parti du Zénith pour emprunter l'avenue Pierre Mendes France ; le deuxième du parking Occitanie, près de l'hôpital Lapeyronie. Tous deux rejoignent un troisième groupe déjà présent devant la gare Saint-Roch, immobile, qui bloque la circulation du tramway.
En cause, le plan de circulation à Montpellier, et ce qu'ils qualifient de manque d'écoute de la part de la Ville et de la Métropole.
On le traduit par un manque d'estime. Tous les courriers et mails sont restés sans réponse. On a l'impression de parler à un mur. On a besoin de se faire entendre et qu'on nous considère à notre juste valeur. On veut pouvoir exercer notre métier et accomplir notre mission de service public dans des conditions raisonnables.
Eric Déjean, vice-président de la FNAT 34 (Fédération des artisans taxis de l'Hérault)
Plusieurs manifestations de ce type ont déjà eu lieu par le passé. Les conducteurs avaient réussi il y a un an et demi à se faire une place au sein des réunions de concertation concernant la mobilité. "Au final aucune promesse n'a été tenue, rien n'a été fait. Ce n'est ni la première manif, ni la dernière", regrette Eric Déjean, qui exerce ce métier depuis 27 ans à Montpellier. Aujourd'hui, les taxis demandent à reprendre ces échanges.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Xavier Renard, porte-parole de la Fédération des taxis indépendants de l'Hérault (FTI 34), explicite les difficultés rencontrées par les taxis dans la ville de Montpellier. Chauffeur de taxi depuis 28 ans dans la ville, il l'a vue évoluer.
Les fosses qui sont prévues d'être creusées au niveau des rails de tramway vont nous empêcher de rejoindre la gare Saint-Roch dans des conditions correctes. Sans parler du reste de la ville entre les travaux de la nouvelle ligne de tram, les pistes cyclables...
Eric Déjean, vice-président de la FNAT 34 (Fédération des artisans taxis de l'Hérault)
Non prioritaires aux stations-service
Forces de l'ordre, services d'urgence, transports sanitaires... Mais pas les taxis. Eux n'apparaissent pas sur la liste des services bénéficiant d'un accès prioritaire aux stations-service de l'Hérault.
Sur le département de l'Hérault, c'est long à se mettre en place. Certaines stations sont compréhensives, mais pas toutes. On attend un arrêté préfectoral qui le stipule. Parmi les taxis, certains transportent des malades, ce qui constitue une mission de service sanitaire !
Eric Déjean, vice-président de la FNAT 34 (Fédération des artisans taxis de l'Hérault)
A l'heure où nous écrivons ces lignes, ils sont une centaine de conducteurs répartis sur les trois groupes. Le mouvement devrait durer toute la journée, perturbant la circulation des véhicules particuliers et des transports en commun.