Opposé à la réforme des retraites, René Revol, le maire LFI de Grabels, n'effectuera pas de retenue de salaire pour les agents municipaux qui seront en grève le 19 janvier.
"Je ne me sens pas d'imposer cette loi en tant qu'employeur des agents municipaux, il fallait que je manifeste ma solidarité avec eux", justifie le maire LFI de Grabels, René Revol, suite à l'annonce qu'il n'y aura pas de retenue de salaire pour les employés de la commune qui se mettront en grève le 19 janvier. Pour lui, il s'agit d'une "décision de solidarité générale".
Il argumente aussi que selon ses premières estimations, "il y aurait de nombreux grévistes dans sa mairie dont 100% de grévistes parmi les agents qui travaillent dans les écoles". Cela aurait motivé sa prise de décision : "ces personnels sont déjà très mal payés et en plus il faudrait qu'ils restent jusqu'à 64 ans ? C'est pas possible. Je ne me sens pas d'imposer cette loi en tant qu'employeur de ces personnes ".
Une mesure politique et démagogue ?
Cette mesure, jugée politicienne voire démagogue n'a pas fait l'unanimité dans la commune. "Lorsqu'on fait grève, il faut assumer de ne rien toucher. J'ai fait grève plusieurs fois et je ne prenais pas mon salaire" témoigne l'un des habitants. "Pour moi, c'est politique" ajoute un autre.
La mairie restera ouverte aux salariés qui seraient non-grévistes mais l'ensemble des services municipaux et l'accueil de la mairie seront fermés au public ce jeudi 19 janvier. Seuls les numéros d'urgence et d'astreinte resteront en fonctionnement.