PHOTOS. Hérault : le spéléologue blessé a regagné la surface, après plus de 24h d'une intervention périlleuse

A 18h45 samedi, les pompiers et le Spéléo secours français sont parvenus à ramener à la surface le Belge de 47 ans qui avait chuté vendredi dans une grotte d'Olargues dans l'Hérault. Victime de plusieurs traumatismes et fractures, il a été hélitreuillé vers Montpellier.

Il voit enfin le bout du tunnel. Le spéléologue belge qui a fait une chute de plus de trois mètres sur des rochers vendredi dans la grotte du PN 77 à Olargues a été remonté à la surface, samedi à 18h45. Entre sa chute vendredi à 14h et sa sortie de la grotte, il se sera donc écoulé près de 29h. 

Une intervention de 24h

Les pompiers de l'Hérault et du Gard, ainsi que les bénévoles du Spéléo secours français ont travaillé pendant 24h pour se frayer un chemin dans les tunnels étroits et sinueux de la grotte et y faire circuler une civière. 

Une quarantaine de sapeurs-pompiers et de spéléologues se sont ainsi relayés sous terre pour sécuriser la victime et la remonter à la surface. A 14h, le top départ pour l'évacuation du blessé a été donnée. Elle a duré 4h45. Une fois arrivé à la surface, il a été hélitreuillé vers Montpellier. 

150 secouristes, spéléos et radioamateurs

Affilié à la fédération belge de spéléologie, le quarantenaire a un niveau confirmé dans le domaine. Il avait entamé cette excursion avec huit autres spéléologues, eux aussi confirmés. Le groupe avait l'autorisation de s'engager dans cette grotte, fermée au public. Près de 150 personnes ont œuvré de concert pour sécuriser la victime et la transporter. Ni les tunnels étroits de la grotte, ni le gabarit du blessé - 120 Kilos pour 1 mètre 96 - n'ont facilité son transport.

Une quarantaine de secouristes ont travaillé pendant plusieurs heures sous terre pour élargir les tunnels et permettre le passage de la civière. "C'est assez basique comme travail, mais il y a du boulot !", explique Fabrice Minana, le chef de l'USAR (Unité de sauvetage, d’appui et de recherches) dans l'Hérault, penché au dessus de la cavité qui verra quelques heures plus tard le passage de la civière. "Il y a du boulot parce que la roche est assez dur. Nous devons faire en sorte que le passage soit assez large pour que la civière puisse passer", précise-t-il.

Abattages de plusieurs arbres

Pendant que certains élargissaient les tunnels, d'autres préparaient le terrain à la surface pour l'arrivée d'un hélicoptère. Des sapeurs-pompiers forestiers ont nettoyé la zone pour permettre l'approche de l'appareil.

"On est dans un fond de ruisseau encaissé, avec des arbres très hauts et assez anciens qui nécessitent des techniques particulières de forestage", analyse Vincent Ducailar du groupe commando forestier du Sdis 34. Par chance, certains pompiers bénévoles sont également ouvriers forestiers. 

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Les sapeurs-pompiers ont dû abattre plusieurs arbres pour permettre l'accès de l'hélicoptère. ©Denis Clerc

Des fractures et des traumatismes

"C'est une jolie grotte, il n'y a pas de gros dangers, expliquait, à sa sortie, l'un des spéléologues héraultais partis au secours de la victime. Mais par contre il y a des endroits très glissants. Donc si on ne met pas une corde pour s'assurer, on tombe."

Après les premiers examens du spéléologue, les secouristes suspectaient des fractures de la clavicule et du bras. La victime s'est également plainte des côtes. A ses côtés dans la grotte, le Dr Némo Quinsac, médecin du SDIS du Gard : "Il est admirable parce qu'il est stoïque, on lui a donné un peu de médication pour la douleur mais pas grand chose, explique-il, essoufflé, après être remonté à la surface. Les difficultés pour le patient, c'était de le préserver de l'hypothermie. La pauvre victime était là-bas depuis hier 14h."

Une fois à la surface, c'est une autre aventure qui attendait ce Belge de 47 ans. Il a été hélitreuillé sur sa civière et conduit à l'hôpital à Montpellier. 

Ecrit avec Denis Clerc et Sylvie Bonnet. 

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