Il a décidé de faire de sa passion son métier. Nicolas, un héraultais d’une trentaine d’années a lancé il y a à peine 9 mois son side-car café. Avec sa moto, il sillonne les routes du département pour vendre sa boisson préférée. Rencontre.
Au premier abord Nicolas est un motard comme un autre. Sauf qu’accroché à sa moto, il a un side-car dans lequel il cache une activité bien surprenante : "j’ai découvert la moto un peu sur le tard, mais c’est tout de suite devenu une vraie passion, cet espèce d’esprit de liberté que ça me procurait, j’ai voulu du coup lier au sein d’une même activité mes deux passions : la moto et le café."
Alors Nicolas a décidé de monter son side-car café, un genre de coffee shop ambulant : "à la base je voulais monter un endroit fixe et j’ai vu ce projet aux Etats-Unis, et ça collait parfaitement avec mon état d’esprit de liberté," explique-t-il.
Dans son side-car, il a tout d’un barista : "même si j’étais itinérant, le but était d’avoir le plus possible une vraie station barista, pour être très complet, j’ai donc un rince verres, il est branché sur une pompe qui me permet d’avoir trois barres de pression. Une machine à café expresso qui est à l’italienne, j’ai aussi un moulin à expresso, un moulin entièrement dédié aux méthodes douces. Donc j’ai monté un vrai coffee shop mais en mode nomade."
Depuis décembre, le jeune homme gare son side-car devant deux entreprises de Castelanu-le-lez : "contrairement à ce que je pensais, je marche très bien l’hiver avec les entreprises avec de l’évènementiel." Les week-ends, il les remplit avec des mariages et des festivals.
Du vendredi au dimanche, de 9h à 14h, il est à l'entrée de Mauguio près du rond-point Pierre Bérégovoy, un particulier lui prête gratuitement son terrain : "quand je me baladais je voyais que l'ambiance était morose, j'avais ce terrain qui servait pas à grand-chose".
Stoppé par le coronavirus
Mais le coronavirus a coupé net, le jeune trentenaire dans sa lancée :
Je suis une entreprise toute récente, j’ai 9 mois d’existence, dont 3 mois de crise sanitaire. Tout a basculé parce que j’avais beaucoup événements à travers la France pour les mois de mai et de juin qui se profilait. Et j’avais même pensé à agrandir ma société pour pouvoir exercer pleinement mon activité, et ne pas avoir de contrainte et la crise sanitaire a tout stoppé.
En septembre Nicolas prévoit de s'ouvrir à d'autres horizons. Il compte s'installer cette fois-ci aux abords des zones d'activité de Montpellier.
Le reportage de Camille Nowak et Delphine Aldebert