Installés puis retirés par la mairie de Montpellier, les rochers rue Léon Vallois doivent empêcher les personnes sans abri de s’installer aux abords de la route. Ils ont suscité la colère des militants pour le droit au logement et notamment le collectif Nous sommes Montpellier.
Si vous circulez régulièrement dans le secteur du Corum à Montpellier, vous avez certainement remarqué des rochers fraîchement installés aux abords de la rue du professeur Léon Vallois, qui passe sous le pont du Viaduc Alphonse Loubat. Ces rochers devaient empêcher les personnes sans domicile fixe de s’installer à cet endroit. Ce vendredi, la mairie de Montpellier a procédé au retrait des rochers, évoquant des “raisons de sécurité”. Des rochers du même style sont installés rue de Valençay.
Installés puis retirés après le tollé
Dès l’installation des rochers, considérés par le collectif Nous sommes Montpellier comme du mobilier anti-SDF, plusieurs militants pour le droit au logement sont montés au créneau.
En réaction à l’installation de ces rochers, le collectif a lancé une pétition en ligne dès le jeudi 11 novembre. “On espère que cette pétition va forcer la mairie à revenir sur ses positions”, déclare Valentin Fonteray, militant au sein de Nous sommes Montpellier, qui entend interpeller la mairie lors du prochain conseil municipal prévu fin novembre. À ce jour, cette pétition a déjà été signée par plusieurs centaines de personnes, sur un objectif de 7 500 signatures.
? NON AUX ROCHERS DE LA HONTE !
— Nous Sommes Montpellier (@NousSommesMtp) November 12, 2021
Hier, après avoir découvert que la mairie de #Montpellier avait déposé des rochers anti-sdf sous le pont du Corum, nous lancions une pétition pour faire enlever ces véritables rochers de la honte. pic.twitter.com/YTMGAuN5b2
D’autres dispositifs similaires à Montpellier
Si les rochers de la rue rue Léon Vallois ont été déplacés, le collectif Nous sommes Montpellier signale l’existence d’autres dispositifs du même acabit dans la ville.
“Lutter contre le mal-logement, ce n’est pas lutter contre les sans-abri”
“Les rochers rue de Valençay, eux, n’ont pas été enlevés”, commente ce militanr, qui affirme que “déplacer les rochers, c’est déplacer le problème, pas le régler”.
Si le collectif ne recense pas encore les dispositifs anti-SDF à Montpellier, ce militant reconnaît que la pratique est assez récente. “On connaissait la chasse anti-SDF menée dans le centre-ville depuis plusieurs années, mais l’installation du mobilier est assez récente”, reconnaît Valentin Fonteray, qui déplore que “la mairie ait franchi une nouvelle étape”.
Contactée, la municipalité de Montpellier n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.