Les lycéens de Montarnaud dans l'Hérault pensaient qu'avec l'ouverture d'un établissement neuf à Gignac, à 15 minutes de route, ils y seraient scolarisés. C'était sans compter sur la carte scolaire qui les inscrit directement dans un lycée de Montpellier, à 45 minutes de chez eux.
Eva vient de faire sa rentrée au lycée, en seconde. Domiciliée à Montarnaud, son établissement de rattachement est à Montpellier, à 17km. Alors tous les jours, pour se rendre au bahut et en revenir, c'est un peu le systéme D. Malgré du covoiturage avec une autre élève, c'est souvent la galère.
Aller et retour, avec les embouteillages, elle doit compter près de 1h30 de transport en moyenne, chaque jour. Dans le même temps, un tout nouveau lycée vient d'être inauguré à Gignac, à 15km, mais surtout à seulement 30 minutes de route. Seulement, les élèves de Montarnaud n'y ont pas accès à cause de la carte scolaire.Elle se lève à 6h et rentre à 19h, presque tous les jours. Avec le bus, c'est très compliqué. Donc souvent, on doit la conduire ou aller la chercher en voiture.
Conséquence, environ 1 heure perdue quotidiennement sur la route. C'est dangereux, fatiguant et pas très écolo...
Une situation incompréhensible pour les parents
Pour les parents de ces lycéens, dont beaucoup étudient à Jean Monnet, tout cela n'est pas très logique. D'autant que le lycée de Gignac est encore en construction et que 11 classes de seconde au lieu de 9 n'auraient pas changé grand chose et surtout auraient solutionné le problème.La municipalité de Montarnaud se mobilise aux cotés des familles. Partie prenante dans la construction de l'établissement de Gignac à travers la communauté de communes Vallée de l'Hérault dont elle dépend, elle va demander au rectorat de revoir la carte scolaire. Mais cela va demander du temps !De plus, à Montarnaud, les futurs lycéens seront nombreux dans les années à venir. Sur 4.000 habitants, la commune compte aujourd'hui 1.000 jeunes de moins de 16 ans.Montarnaud n'appartenant pas à la métropole de Montpellier, il n'est pas normal que ses lycéens y soient rattachés. Ils seraient mieux à Gignac qui est notre bassin de vie.