C'est une petite boule translucide gélatineuse qui, depuis plus de 20 ans, envahit nos lagunes. Sur l'étang de l'Or, dans l'Hérault, cet organisme, baptisé mnemiopsis leidyi, prolifère si bien que les pêcheurs ont du mal à remonter leurs filets. L'animal est étudié de très près par un chercheur.
Sur l'étang de l'Or, à Pérols, près de Montpellier, la capéchade traditionnel piège à anguilles est aussi le repère des mnemiopsis leidyi. Et cela désespère Laurent, pêcheur professionnel.
Ce cténophore pélagique, pour être précis, est un ami encombrant. D'autant plus encombrant, qu'il se reproduit à la vitesse de l'éclair et peut vider un étang de son plancton tout aussi rapidement, malgré sa taille ridicule.Ce filet rempli de mnemiopsis leidyi, vous ne le touchez pas. C'est une barre de béton. C'est lourd et il ne se plie pas.
Un animal primitif collant
Cette bestiole transparente et flasque n'a pas de cellules urticantes, en clair, ce n'est pas une méduse. Mais elle a des colloblastes, des cellules collantes, comme de la glue. C'est comme cela que l'animal attrape ses proies dans l'eau. L'organisme est considéré comme un macroplancton.
Un chercheur s'est lancé dans l'étude de cet invertébré pour mieux le comprendre et limiter son impact sur l'environnement.
Pas plus grande qu'une pièce de deux euros, le mnemiopsis leidyi est originaire des côtes américaines. Mais c'est par bateau qu'elle est arrivée chez nous dans les années 80, dans les cuves d'un pétrolier en provenance de la Mer noire. Et depuis 2005, l'animal prolifère dans les lagunes.C'est très primitif, il y a juste un estomac, au milieu c'est la bouche et il y a aussi des canaux qui distribuent la nourriture.
Sans prédateur connu en France, cette petite boule de gélatine translucide n'est pas prête de laisser tranquille les pêcheurs d'anguilles.
Mnemiopsis leidyi fait partie des 100 espèces les plus invasives au monde.