Depuis la fin des années 2000, le nombre des médicaments concernés par les ruptures et des problèmes d’approvisionnement ne cesse d’augmenter. Le département de l’Hérault n’est pas épargné par cette pénurie. Une pénurie qui touche hôpitaux et pharmacies. Reportage.
Anti-cancéreux, antiépileptiques, traitements de la maladie de Parkinson mais aussi vaccins, le nombre de médicaments signalés comme manquants a été multiplié par au moins dix en dix ans, selon les données de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Le département n’est pas épargné par cette pénurie, bien au contraire.
Une rupture qui ne cesse de grandir
Dans une pharmacie de Baillargues, dans l’Hérault, Claude Catex vient chercher son médicament, le Protect, un médicament d’intérêt thérapeutique majeur, mais il est en rupture de stock, et ici même le générique est introuvable. Alors les patients doivent se contenter des traitements de substitution.
"On me dit, je suis désolée on n’en n’a pas, alors on nous donne autre chose qui ressemble, mais est-ce que c’est vraiment la même chose, se demande un patient, et bien sûre, cela nous donne un peu d’inquiétude, ajoute-t-il."
Le reportage de Caroline Agullo et Franck Detranchant
Depuis la fin des années 2000, le nombre des médicaments concerné par les ruptures et des problèmes d’approvisionnement ne cesse d’augmenter. Le département de l’Hérault n’est pas épargné par cette pénurie. Une pénurie qui touche hôpitaux et pharmacies. Reportage.
•
©France 3 LR
Pourquoi ?
La cause principale de cette pénurie de médicaments serait la libération du marché du médicament. L’essentiel de la production mondiale de ces références a lieu en Asie ou aux Etats-Unis :
"Les laboratoires vont choisir les pays les plus offrants pour vendre les médicaments dans un premier temps. La France étant l’un des pays les moins chers sur le marché européen, bien entendu les laboratoires ne privilégient pas les marchés français."
Selon l’ANMS, ces ruptures de stocks sont également liées à l’outil de production, des retards dans la fabrication et aux difficultés d’approvisionnement en matière première à 17%.
Que doivent faire les patients ?
Avant toute chose, éviter d’acheter des médicaments sur internet, car le risque de tomber sur des contrefaçons est trop grand.
Les patients peuvent commencer par s'informer, auprès des pharmacies, afin de savoir si la rupture de stock est temporaire ou non. L'ANSM publie également des informations sur les médicaments en rupture de stock ou en situation de tension d'approvisionnement.
Un collectif des malades vient de lancer une pétition en ligne, des patients atteints de la maladie de Parkinson réclament que des sanctions soient prévues envers les laboratoires ne remplissant pas leur devoir d'approvisionnement afin que cesse ce nouveau scandale sanitaire.