Aller au plus près du public, notamment des plus pauvres, des plus précaires, des étudiants pour lutter contre le renoncement aux soins, c’est toute la démarche du secours populaire et de ses partenaires qui se sont installés dans le centre-ville de Montpellier pour la journée.
Le renoncement aux soins, une situation inquiétante qui concernerait un quart de la population héraultaise. Une situation inquiétante qui s'est amplifiée depuis l’épidémie de COVID. Une journée d'information et de prévention a été organisée ce mercredi 5 avril à Montpellier à l'initiative des acteurs de la santé come le planning familial ou l'assurance maladie.
Démunis
"Certains ont perdu leur carte vitale et ne savent plus comment faire pour la récupérer car on ne peut plus téléphoner à la CPAM. On a peur de se faire gronder pour ne pas avoir faire son dépistage à temps et si on arrive en disant qu'on n'a pas fait de mammographie depuis dix ans, on risque de s'entendre dire que ce n'est pas raisonnable donc on n'y va pas et ça dure pendant des années", explique Catherine Couty, secrétaire départementale du secours populaire.
Dépistages rapides
Sur place, le public a eu accès à un camion médicalisé pour le dépistage rapide du HIV et des hépatites B et C.
"C'est bien car c'est très compliqué de prendre un rendez-vous dans un laboratoire d'analyses médicales", réagit un étudiant, interrogé par notre équipe de France 3 Occitanie.
"Aujourd'hui, on traite et soigne très bien l'hépatite C. Rester avec une maladie potentiellement cancérigène c'est catastrophique.
Ont voit des personnes arriver avec des maladies à des stades terminaux de cancer du foie alors que l'on peut les prendre en charge avec des traitements très bien tolérés.
Corinne RotrouCoordinatrice service expert de lutte contre les hépatites virales
360 000 personnes sont atteintes par l'hépatite en France. Elle provoque 2 700 décès chaque année dans le pays. Un problème de santé publique qui s'est amplifié et accéléré depuis la pandémie de Covid et les crises sociales actuelles.
Ecrit avec Jean-Philippe Faure.