Qui dit chaleur dit moustiques ! Les insectes profitent des retombées de la pluie de mars et du retour des beaux jours pour envahir l'Hérault. Gare aussi au moustique tigre, espèce exotique qui revient en ville avec la chaleur.
Dans l'Hérault, les moustiques commencent à proliférer. Les précipitations du mois de mars ont favorisé leur éclosion dans les zones humides et le beau temps leur dispersion.
Il existe plus de 3 000 espèces de moustiques à travers le monde. En France, 65 espèces se partagent le territoire. Elles sont classées en trois familles : Aedes, Anopheles et Culex.
Quel moustique dans votre jardin ?
Les Aedes, dont le nom signifie en grec "chanteur" en raison de leur bruit significatif, prolifèrent à proximité des eaux stagnantes. Cette famille est celle des moustiques tigres, savamment appelées Aedes albopictus. Originaires d'Asie, ils sont friands de la chaleur et sortent dès l'arrivée du beau temps.
Face au moustique tigre, le particulier est en première ligne. Il faut ranger, vider, grillager les accès à l'eau pour éviter que les femelles y pondent leurs œufs.
Jean-Claude Mouret, coordinateur à l'EID
Cette espèce se développe en milieu urbain. De fin avril à novembre, le moustique tigre s'empare de votre jardin. Les pots de fleurs et coupelles d'eau stagnantes sont à vider pour éviter sa prolifération. L'EID Méditerranée, l'Entente interdépartementale pour la démoustication prodigue une série de conseils pour lutter contre l'insecte à retrouver en ligne.
La météo actuelle propice au développement
Dans les zones humides héraultaises, deux espèces de moustiques communs se développent : les Aedes Destritus de l'automne au printemps et les Aedes Caspus durant les mois chauds.
Certaines conditions climatiques peuvent favoriser la dispersion des moustiques. Le manque de vent et la hausse des températures provoquent la hausse de l'agressivité des femelles.
Jean-Claude Mouret, coordinateur à l'EID
En effet, ce sont les femelles qui piquent, mais aussi qui pondent. Pour cette étape aussi le climat actuel est un accélérateur. Les moustiques pondent en milieu sec, à proximité des étangs. Les larves éclosent quand elles sont submergées. "Les fortes précipitations du mois de mars ont augmenté le niveau de l'étang de Thau. Les larves pondues sur les rivages secs ont été submergées et ont donc éclos" explique Jean-Claude Mouret.
La météo est aussi favorable à la prolifération de moucherons noirs. Ils piquent eux aussi à l'arrivée du printemps. Mais il n'existe pas de moyen de lutte contre ce nuisible actuellement.
Une lutte raisonnée et maîtrisée
Les équipes de l'EID, éradiquent les larves. Pour cela, elles constatent les zones d'éclosion puis déploient leurs moyens d'action. Actuellement, l'aérien est privilégié. Un bio insecticide est versé sur les zones humides, autour des bassins, sur la terre où se reproduisent les moustiques. Il faut agir vite, les larves ingèrent le produit quand elles sont jeunes.
On opère avec une cartographie pour que le repérage des zones à traiter soit facile. Notre démarche est raisonnée et précise, on ne traite que la zone concernée.
Jean-Claude Mouret, coordinateur à l'EID
Le coordinateur de l'EID assure aujourd'hui que la mise en eaux des larves de moustique est contrôlée. Les résultats affichés sont satisfaisants. Néanmoins, des nuisances résiduelles peuvent persister. L'EID mène une action de "contrôle et non d'éradication."