Appelés pour un feu d'habitation dans le quartier de l'Ecusson, en plein centre-ville de Montpellier, les sapeurs-pompiers sont intervenus en grand nombre au 4e étage d'un immeuble. L'occupant de l'appartement faisait juste brûler de l'encens. On vous explique ce que vous risquez si vous appelez inutilement les secours.
Ce sont les sapeurs-pompiers de l'Hérault eux-mêmes qui révèlent cet épisode insolite sur les réseaux sociaux ce jeudi 10 août 2023. Appelé pour un feu d'habitation en plein quartier historique de l'Ecusson, au centre-ville de Montpellier, le Centre de Secours Max Dormoy ne lésine pas sur les moyens et envoie des hommes en grand nombre pour éteindre l'incendie.
Mais arrivés au 4e étage de l'immeuble, ils tombent sur "un habitant étonné" de les voir débarquer. Fausse alerte, il faisait juste brûler de l'encens !
Que risque-t-on en cas de fausse alerte ?
En France, les interventions des pompiers, des gendarmes et de la police sont gratuites depuis 1733 mais abuser de ce droit et principe peut avoir un prix.
Appeler les secours pour rien est ainsi un délit sévèrement puni par la loi. L’article 322-14 du Code pénal sanctionne en effet le fait de "communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours." Un délit qui est puni deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Depuis quelques années, les services de secours sont régulièrement victimes de canulars téléphoniques ou de "swatting", ce phénomène qui consiste à piéger la police ou les pompiers par un appel anonyme pour les forcer à intervenir de toute urgence.
Le "swatting" s'est développé à la fin des années 2000 dans l’univers des jeux vidéo, les "gamers" adorant "piéger" l'un des leurs et suivre en direct chez lui l’arrivée des policiers.