Lors de sa conférence de presse, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dressé le bilan d'actions menées depuis le 1er septembre. Concernant la lutte contre le séparatisme, deux fermetures d'établissements menant des actions de radicalisation islamistes ont été décidées dans l'Hérault.
Le premier établissement visé est une école hors contrat créée dans le quartier de la Mosson à Montpellier. Dans ce quartier, certains prêcheurs ou imams avaient été par le passé placés sous surveillance ou veille attentives.
A la rentrée de septembre, le maire de Montpellier avait aussi enclenché sur le sujet du séparatisme une nouvelle charte pour les associations en imposant comme règle à l'attribution de subvention la laïcité.
Le deuxième lieu fermé en septembre est, selon le ministre, une mosquée non déclarée, salle de prière dans la zone artisanale des Clashs à l'entrée de la commune de Poussan, un peu plus de 6 000 habitants au nord de Sète et du Bassin de Thau. Le lieu était déposé en préfecture sous l'appellation de Centre culturel at-tawba. Les services de l'Etat portait sur celui-ci des soupçons de lieux de prières, mais c'est surtout une visite de contrôle de sécurité relative aux Etablissements Recevant du Public (ERP) qui a relevé des manquements à ces règles. La commune de Poussan a donc pris un arrêté de fermeture du site à la mi-septembre, en coordination avec la Préfecture de l'Hérault.
A quelques kilomètres à peine, dans la commune voisine de Gigean, une mosquée illégale avait déjà été fermée par la Préfecture de l'Hérault en mai 2018.
Deux actions résultat du travail de la cellule départementale de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR), qui regroupe différents services départementaux (Direction académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), Direction départementale des finances publiques (DDFIP), Caisse d’Allocations Familiales (CAF), Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), Gendarmerie Nationale (GN), Police Nationale (PN), Renseignement territorial (RT)…) et de coordination des actions prioritaires identifiées pour lutter, dans tous les territoires contre l’islamisme et les séparatismes. Elle est présidée par le préfet.