Jugé pour outrage à agent, des accusations qu'il nie, Jules Panetier, encourt jusqu'à 6 mois de prison ferme. Très actif dans les milieux contestaires locaux, le jeune Montpelliérain considère qu'à travers lui, la police veut décrédibiliser le mouvement social.
Jules Panetier a participé aux "Nuits debout" ou encore aux "assemblées contre l'état d'urgence". Sympathisant des squats Luttopia et Royal, il a fondé le journal militant de contestation sociale le Poing il y a 3 ans à Montpellier.
Jugé pour outrage à agent
À la veille de son procès au tribunal de grande instance à Montpellier, le jeune militant, soupçonné d'outrage à agent, s'estime victime de répression policière. Ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Montpellier, il est jugé pour outrage à agent.
Il rejette en bloc les accusations
Il est soupçonné d'avoir insulté à deux reprises le même policier, une première fois en septembre dernier lors d'une manifestaion contre la loi travail, puis en octobre pendant une manifestaion de policiers. Il rejette en bloc ces accusations d'outrage. Avec d'autres militants, il était venu dénoncer la "violence d'Etat". L'été dernier, il a déjà fait deux mois de prison ferme pour menaces téléphoniques à agent, accusations qu'il a toujours niées.
Un reportage de Caroline Agullo , Nicolas Chatail et Laurence Chraïbi
Jugé pour outrage à agent, des accusations qu'il nie, Jules Panetier, risque jusqu'à 6 mois de prison ferme. Très actif dans les milieux contestaires locaux, le jeune Montpelliérain considère qu'à travers lui la police veut décridibiliser le mouvement social.
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©France 3 LR
"Franchement, c'est du délire"
Le jeune homme se dit victime de harcèlement. Il vient d'apprendre qu'il est désormais fiché S.
"C'est évidemment une technique de répression de plus pour cadenasser les militants. Qui peut croire que j'ai des affinités avec les liens terroristes ? Franchement, c'est du délire.", lance Jules Panetier
Il demande la relaxe
Le militant demande la relaxe et le retrait de son fichage. Il a déposé un recours à la Cnil, la Commission nationale de l'informatique et des libertés.
Il est désormais sous le coup d'un contrôle judiciaire qui l'oblige à pointer deux fois par semaine au commissariat. Quelle que soit l'issue du procès, le jeune miltant affirme qu'il poursuivra son engagement auprès des migrants, des mal logés ou encore contre l'état d'urgence.
Contacté, l'avocat de la partie civile ne souhaite pas s'exprimer avant l'audience.