L'eau du robinet à nouveau potable à Saint-André-de-Sangonis, une crise de six semaines à 300 000 euros

L'alerte a été donnée le 18 septembre. Les fortes teneurs en manganèse dans l'eau du robinet ont rapidement fait peur aux familles. En un mois, ces seuils ont grimpé anormalement, de restrictions pour les enfants, la commune est passée à l'interdiction de la consommation pour tous. Une pollution naturelle probablement due à la sécheresse extrême de 2023.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Pour les 6 500 habitants de Saint-André-de-Sangonis, au nord de Montpellier, le retour de l'eau potable au robinet est une bonne nouvelle et un soulagement.

L'Agence régionale de santé Occitanie a donné son feu vert en fin de semaine dernière après une énième série d'analyses de l'eau et surtout l'installation d'une unité mobile de filtration. Le taux de manganèse est à nouveau normal et donc en théorie sans risque sanitaire pour la population.

Restriction de consommation pour les enfants

Tout commence mi-septembre. L'eau du robinet est interdite pour les enfants de moins de quatre ans, à Saint-André-de-Sangonis. Des analyses montrent des taux de manganèse, un métal et élément chimique naturel, trop élevés. Ingéré en excès, il peut être dangereux pour le développement du squelette des enfants et pour les personnes fragiles.

La commune de la Vallée de l'Hérault distribue alors de l'eau en bouteille. Les habitants s'inquiètent et la ville cherche des solutions.

Pointés du doigt, le château d’eau et ses travaux de rénovation ont depuis été disculpés. La piste privilégiée est la sécheresse et le niveau très bas de la nappe phréatique dans laquelle l’eau est captée.

L'eau déclarée impropre à la consommation

Un mois plus tard, les choses s'aggravent.

En France, l'eau du robinet ne doit pas dépasser le seuil légal fixé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) de 60 microgrammes par litre (μg/l) pour les enfants de 0 à 3 ans inclus, et de 300 μg/l pour les autres.

À Saint-André, les analyses dévoilent la présence de 1 000 microgrammes de manganèse par litre sur certains secteurs du réseau. Soit, un taux vingt fois supérieur à la moyenne.

L'eau est déclarée non potable et interdite à la consommation.

Une crise de six semaines à 300 000 €

Le Syndicat Mixte des Eaux de la Vallée de l'Hérault a donc lancé des investigations, fait des travaux, réalisé une cinquantaine de purges du réseau, des nettoyages des réservoirs pour rétablir la situation.

Des batteries d'analyses renforcées ont été effectuées chaque semaine durant toute la durée de la crise. Et 370 000 bouteilles d'eau ont été distribuées à la population.

Enfin, un système de filtrage général de l'eau a été mis en place. Une unité temporaire d'assainissement à 170 000 euros.

Les quatre filtres installés traitent toute l'eau captée. 20m3/h chacun, soit un total de 80m³/h, ce qui correspond à la consommation maximale aux heures de pointe. Aujourd'hui, avant même le filtrage nous sommes à 50 microgrammes de manganèse par litre et moins de 10 après.

Gilles Cohen, directeur de la communication de la communauté de communes de la Vallée de l'Hérault

Aujourd'hui, le réseau est sous surveillance constante. Les usagers privés d'eau potable durant 6 semaines bénéficieront d'une ristourne sur leur facture d'eau. Une déduction de 5 000 litres d'eau par foyer.

En 2024, une étude sera réalisée par des hydrogéologues pour savoir quelles solutions définitives pourront être apportées à la présence anormale de manganèse, comme envisager un nouveau site de captage. Et si l'unité de filtrage doit être pérennisée ou non.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information