"La confiance que nous faisons à la SNCF n’évite pas le contrôle" : les TER d'Occitanie épinglés pour leur manque de ponctualité

La région Occitanie, deuxième plus mauvaise élève pour la ponctualité de ses trains régionaux. C'est ce que dévoile l'UFC Que choisir dans une étude publiée ce 10 septembre. "Nous sommes attentifs aux conditions des voyageurs", veut souligner Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des mobilités au sein de la région Occitanie

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L'Occitanie, deuxième région où la ponctualité des TER est la plus mauvaise dans l'Hexagone, avec un taux de ponctualité de 86,5 %, contre 93,2 % en Bretagne, tête du classement. C'est ce que dévoile l'association UFC Que choisir dans une étude sur la fiabilité des TER publié ce 10 septembre 2024.

L'association déplore également des sanctions qu'elle juge insuffisantes de la part des conseils régionaux. 

Alors qu’on pourrait s’attendre à ce que l’exploitant ferroviaire soit incité par les Conseils régionaux à la fiabilisation des TER en étant pénalisé en cas de dysfonctionnements du service, force est de constater que ce n’est pas le cas. En effet, les malus maximaux prévus en cas de perturbations sont inférieurs à 1 % de la subvention versée chaque année à l’opérateur ferroviaire dans la quasi-totalité des régions.

UFC que choisir

Dans son étude, l'association indique que pour la région Occitanie, la part maximale du malus pour la convention 2023-2032 est de 400 000€ par an, soit 0,12 % de la subvention régionale (d'après les chiffres de 2022). 

Quatre questions à Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des mobilités pour tous et infrastructures de transports au sein de la région Occitanie. 

France 3 Occitanie : Comment réagissez-vous à l'étude de l'UFC Que choisir ? 

Jean-Luc Gibelin : Ça fait longtemps que l’Occitanie est engagée vis-à-vis des questions d’infrastructure. La présidente Carole Delga a engagé depuis 2016 un financement très fort pour l’infrastructure. La question de la fiabilité du réseau est d’abord une question d’infrastructure. Nous sommes dans un déficit de la part de l’état. Nous sommes le pays européen qui investit le moins en termes d’infrastructures, avec les conséquences qui existent. Notre région est beaucoup soumise aux aléas climatiques. Près de 40 % des retards sont liés à des questions climatiques. L’an dernier, il y a eu des glissements de terrain à plusieurs endroits, des incendies sur l’année 2023. Ces chiffres trouvent des explications sur la situation particulière de cette année, mais surtout sur le déficit d’investissements de la part du ministère des Transports. 

Vous parlez également de causes conjoncturelles, quelles sont-elles ? 

J-L. G. : Dans les causes conjoncturelles, il y a un élément particulier, qui a été d’être victime d’un gang de vols de métaux. Cela a existé sur le plan national.

Un des éléments sur lequel je veux également insister, c’est que nous sommes dans une région qui a un développement très fort de la fréquentation. Nous avons en 2024 environ 89 000 usagers par jour dans nos TER. En 2019, nous en étions à 66 000. Nous sommes attentifs aux conditions. C’est pour cette raison qu’il y a un an, lors de la signature de la convention Jean-Pierre Farandou l[le président de la SNCF] disait lui-même la région Occitanie était la région qui mettait les pénalités les plus fortes. La présidente de la Région a eu l’occasion de rappeler que la confiance que nous faisons à la SNCF n’évitait pas le contrôle.

Est-ce que vous comprenez le mécontentement des usagers ? 

J-L G. : Bien sûr. C’est pour cette raison que les pénalités sont importantes auprès de la SNCF. C’est pour cette raison que dans notre gamme tarifaire, quand il y a une suppression de train, le voyage n’est pas payé.

Est-ce qu'il y a réellement des moyens de diminuer les retards ? 

J-L G. : Dans l’année 2024, il y a eu un travail important de la SNCF, avec laquelle nous sommes en partenariat. Cela a permis de diminuer les retards avec plus de train disponible. Nous avons eu près de quinze rames supplémentaires par jour, du fait du travail des cheminotes et cheminots dans les centres de maintenance. C’est un travail continu, il faut y revenir en permanence. C’est une préoccupation de la région et de sa présidente. 

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