Une violente bagarre a éclaté ce mardi 19 décembre au collège Croix d'Argent de Montpellier, dans l'Hérault, impliquant deux anciens élèves qui se sont introduits dans l'établissement, munis d'un couteau. Les professeurs ont exercé leur droit de retrait, il n'y a aucun blessé à déplorer selon le rectorat.
Une violente altercation a éclaté ce mardi 19 décembre entre les murs du collège Croix d'Argent à Montpellier, dans l'Hérault, impliquant deux individus extérieurs à l'établissement. Des menaces à l'arme blanche ont été proférées mais il n'y a aucun blessé à déplorer, selon le rectorat de l'académie.
Tout serait parti d'une bagarre entre deux collégiens.
Intrusion d'anciens élèves
"Une bagarre a éclaté entre deux élèves hier et l'un d'eux s'est retrouvé au sol, explique Sophie Béjean, rectrice de l'Académie de Montpellier. Plusieurs camarades ont alors été appelés en renfort, ainsi que deux anciens élèves de l'établissement qui ont forcé l'entrée, dont l'un armé d'un couteau. C'est alors qu'un professeur s'est interposé, qu'un second a ceinturé l'assaillant et que la principale adjointe a pu attraper son arme. Heureusement, les forces de l'ordre sont intervenues rapidement et ont interpellé les deux anciens élèves."
L'émotion restait très forte ce mercredi matin, mais le personnel a fait preuve d'un grand sang-froid.
Sophie Béjean, rectrice de l'Académie de Montpellier (Hérault)
Les professeurs du collège ont fait valoir leur droit de retrait et les cours ont été annulés ce mercredi matin. L'ouverture d'une cellule d'écoute, avec un psychologue et un assistant social, est prévue jeudi, ainsi qu'un temps d'échange avec l'équipe pédagogique le lendemain.
Climat de violence
Le rectorat rappelle que le collège Croix d'Argent accueille une population scolaire fragile. En 2022, le taux de réussite de ses élèves au brevet des collèges était de 74%, contre une moyenne nationale à 87,5%.
En février dernier, enseignants, personnel et parents d'élèves avaient déjà alerté l'inspection d'académie sur la dégradation de la situation suite à des violences répétées, dénonçant un manque criant de moyens. L'établissement est passé de 500 à presque 800 élèves en 10 ans.