Les parents d’élèves de l’école maternelle Louis Pasteur, dans le centre historique de Montpellier, ont manifesté devant l’hôtel de ville de Montpellier. Ils s’opposent à la fermeture d’une classe dès la rentrée scolaire de septembre.
Pancarte en mains « mon école en danger », les parents des élèves de l’école Louis Pasteur, opposés à la fermeture d’une classe pour la prochaine rentrée scolaire, ont manifesté ce lundi 26 juin devant la mairie de Montpellier.
Un combat depuis février 2023
En février dernier, le rectorat dévoile sa carte scolaire 2023-2024. Cette dernière repose sur une analyse des effectifs des élèves. Chaque année, des fermetures et des ouvertures de classe sont actées. Les parents d’élèves de cette petite école de trois classes ont ainsi découvert qu’une classe serait supprimée lors de la prochaine rentrée scolaire.
L’un des motifs avancés pour justifier cette fermeture est le nombre insuffisant d’enfants scolarisés.
Inacceptable pour les familles qui scolarisent leurs enfants. Elles ont multiplié les actions pour maintenir la classe et le poste d’une enseignante, très proche de la retraite.
Un petit comité de parents a pu rencontrer un responsable de l’académie de Montpellier puis a été reçu au sein du service éducation de la mairie de Montpellier.
Une adjointe en charge de l’éducation de la mairie de Montpellier nous a fait la promesse du maintien de la classe, si les maîtresses acceptaient de faire des classes de double niveau. À partir du moment où la mairie a su que la classe allait fermer, elle a fait en sorte de ne plus envoyer d’enfant au sein de l’école Louis Pasteur. Le rectorat et la mairie se renvoient la balle.
Yasmine KadriParent délégué
Tous pointent du doigt un mauvais calcul des effectifs. Les enfants d’un centre d’hébergement d'urgence à proximité de l’école viennent tout au long de l’année grossir les rangs des classes de l’école Louis Pasteur, mais n’apparaissent pas dans les effectifs. Ainsi, 18 enfants de migrants scolarisés ne sont pas comptabilisés dans les effectifs selon les parents d’élèves. Autre point soulevé par ces derniers, la mairie refuserait d’inscrire des élèves.
Lors des inscriptions, la mairie fait comme si la classe était déjà supprimée. Une fois que les effectifs des deux autres classes sont atteints, on refuse les inscriptions, les élèves sont envoyés ailleurs. On a des exemples de parents du quartier qui voulaient scolariser leurs enfants, ils ont dû se battre pour finalement accéder à cette école.
Julie GalvezParent délégué
Les parents dénoncent la perte de sens du service public d’enseignement. Ils craignent que la fermeture profite aux écoles privées. L’ouverture de deux classés serait ainsi prévue au sein de l’école Saint-François Régis.
Je rêve que les maires des grandes villes, puissent dire non, on n’est plus d’accord, on va protéger nos écoles !
Monique de MantePorte-parole "une école un avenir".
Dans l’Hérault, le solde des ouvertures et des fermetures est resté quasi stable malgré une baisse de 600 élèves.