Législatives 2024. Deux candidats dénoncent des "irrégularités" dans des bureaux de vote de Montpellier, la mairie et le candidat de la gauche démentent

Deux candidats de la 1re circonscription de l'Hérault auraient constaté des irrégularités dans des bureaux de vote de Montpellier, au premier tour des élections, dimanche 30 juin. "Rien de concret", selon le candidat NFP Jean-Louis Roumégas. La mairie, elle, invite les candidats qui le souhaitent à saisir le juge des élections.

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Alors que l'issue des élections législatives de 2024 n'est pas encore connue, les résultats du premier tour sont déjà remis en question dans la 1e circonscription de l'Hérault. 

Des "irrégularités" de procédure auraient été constatées dans les bureaux de vote de Montpellier par les équipes de deux candidats : Josyan Oliva pour l'alliance LR/RN et Patricia Mirallès pour Renaissance.

Sollicités par France 3, le candidat de la gauche Jean-Louis Roumégas ainsi que la mairie de Montpellier, en charge d'organiser les élections, démentent ces allégations. 

Josyan Oliva compte saisir le Conseil constitutionnel

Les accusations les plus graves proviennent du camp de Josyan Oliva. Qualifié au second tour (34,11%), le candidat investi par Éric Ciotti et soutenu par le RN va jusqu'à évoquer de "possibles fraudes" lors du premier tour.

Il affirme que ses équipes ont constaté cette semaine, "en mairie, puis en préfecture" et "aux côtés d'un huissier", des irrégularités dans la manière dont les feuilles d'émargement ont été signées, et les résultats inscrits sur le procès-verbal final, qui englobe l'ensemble des bureaux de vote de la ville.

Josyan Oliva candidat LR - RN sur la 1re circonscription de l'Hérault pour les élections législatives 2024. © M.Cellier/FTV

Irrégularités qui laissent le candidat "perplexe" et le poussent à saisir la justice. "Nous allons certainement engager des procédures pénales et saisir le Conseil constitutionnel", dit-il à France 3 ce jeudi.

Pour étayer son argumentaire, Josyan Oliva ajoute que des accusations similaires visaient Jean-Louis Roumégas en 2012, lorsque l'actuel candidat de la gauche briguait déjà le siège de député dans la 1re circonscription de l'Hérault.

La gauche dénonce des "manipulations"

En 2012, le Conseil constitutionnel avait rejeté la requête du candidat de la droite de l'époque, Christian Jeanjean, au motif que : "les irrégularités invoquées ne sont (n'étaient) pas établies".

"Les mêmes méthodes de suspicion et de rumeur sont utilisées par la droite cette année", selon Jean-Louis Roumégas, qui précise qu'en 2012, le directeur de campagne de son rival n'était autre que Michel Moxin, l'actuel directeur de campagne de Josyan Oliva.

Jean-Louis Roumegas député EELV Hérault © Maxppp/V.Isore

"C'est ridicule, il n'y a rien de concret dans ce qu'ils racontent", poursuit le candidat du Nouveau Front Populaire (NFP) qui "appelle les gens à ne pas se laisser impressionner par de telles manipulations".

"Les bureaux de vote ne sont pas tenus", selon Patrica Mirallès

Candidate pour Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, dans cette même circonscription, Patricia Mirallès ne va pas jusqu'à parler de fraudes. Mais elle tient aussi à dénoncer "des irrégularités" et des "magouillages" qui ont pu "orienter certains votes" à Montpellier, dimanche dernier. La candidate de la majorité présidentielle, députée sortante, s'est classée troisième (22,54%).

Selon les informations que lui ont remontées ses équipes - mobilisées dans les bureaux de vote de la ville, des citoyens auraient incité les gens à "mettre un bulletin vert" dans l'urne "dans une langue qui n'est pas comprise par les assesseurs", et ce, "alors que c'est interdit".

Dans un bureau de vote en particulier, toujours selon Patricia Mirallès, le directeur et son adjoint auraient quitté les lieux en même temps, ce qui est également interdit.

Qualifiée au second tour, Patricia Mirallès s'est désistée, mardi 2 juin 2024. © Guillaume Horcajuelo - MAXPPP

Qualifiée au second tour, la candidate s'est désistée mardi. Elle ne veut pas "pousser à voter pour l'autre" avec ses allégations, mais souhaite que les bureaux de vote soient davantage "tenus", et que soit "laissé aux gens la possibilité du choix".

"Aucune irrégularité" selon la mairie

Sollicités, les services de communication de la mairie répondent qu' "aucune irrégularité n'est remontée à la ville sur les procès-verbaux des bureaux de vote". Ils invitent les candidats qui en doutent à "saisir le juge des élections" s'ils le souhaitent.

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