L'ancien Premier ministre est en campagne. Il a pris son bâton de pèlerin pour soutenir les candidats Horizons, mouvement dont il est le président. De régions en départements, chaque jour, Edouard Philippe milite pour la création et la montée en puissance d'un "bloc central" pour contrer les extrêmes.
Après, Saturargues, Sète et Nîmes, un peu plus tôt dans la journée de mercredi, c'est au pas de course qu'Edouard Philippe a rejoint Saint-Georges-d'Orques, dans la métropole de Montpellier, pour un meeting de clôture après sa visite en terre languedocienne.
Et l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron se lance avec l'économie et le pouvoir d'achat.
Lorsque la crise financière tape, comme ce fut le cas en Grèce ou en Argentine, ce sont les pensions des retraités qui sont réduites, ce sont les traitements des fonctionnaires qui sont réduits...
Edouard Philippe, ancien Premier ministre, président d'Horizons.
"Fédérer un bloc central de la droite conservatrice à la gauche sociale démocrate"
L’emprunt, la dette, l’école, la sécurité, l’environnement, la guerre en Ukraine, la transition écologique, ont rythmé un discours d’une cinquantaine de minutes.
Avec en point d’orgue, la construction d’un bloc central que le patron d’Horizons appelle de ses vœux. Une union large pour conduire et redresser la France. Jusque-là, sa ligne de mire était mai 2027 mais avec la dissolution, l'horizon politique a changé.
"Il y a des Français qui ne se reconnaissent pas dans la tenaille ou le choix mortifère qu'on leur prépare entre La France insoumise d'un côté et le Rassemblement national de l'autre. Il y a dans l'espace central de la droite conservatrice à la gauche sociale démocrate, un très grand nombre de Français qui veulent construire une alternative, qui veulent constituer une nouvelle majorité parlementaire plus stable, plus solide, plus ouverte aussi, qui permettra de regarder le pays tel qu'il est et d'essayer de trouver les solutions" affirme le maire du Havre.
Du côté des législatives, le patron d'Horizons, rejette les extrêmes dos à dos pour le 30 juin. En revanche, pour le second tour, il a été moins disert quant à sa position.
J'aurai l'occasion de m'exprimer de façon extrêmement claire sur le sujet au soir et au lendemain du premier tour. Mais pas avant, pour que ce ne soit pas la seule chose dont on va discuter dans les derniers jours de la campagne.
Edouard Philippe, président d'Horizons.
La dissolution, "c'est un acte politique"
Concernant la dissolution de l’Assemblée nationale, le patron d’Horizons prend acte.
"À partir du moment où elle a été prononcée, elle crée un fait politique, il n'y a plus d'Assemblée nationale, il n'y a plus de majorité présidentielle et il nous revient de préparer les élections législatives. Et mon objectif, c'est de ne pas refaire ce qui a été fait mais de construire une majorité parlementaire nouvelle, plus large, plus ouverte et donc plus stable" réitère Edouard Philippe.
Le meeting s'est terminé par la Marseillaise.
Ce jeudi, c'est vers Toulouse qu'Edouard Philippe va poser une nouvelle pierre de son projet de bloc central.