Les commissaires enquêteurs viennent de rendre un avis favorable sur la première enquête publique de la LGV Montpellier-Perpignan, concernant la portion de tracé entre Montpellier et Béziers. Un pas vers la réalisation de cette infrastructure ferroviaire qui sera mise en service au mieux en 2034.
L'avis favorable est une petite avancée dans le dossier de la LNMP, la ligne nouvelle Montpellier Perpignan. Un dossier qui piétine depuis près de 20 ans.
Il concerne la phase 1 du projet, celle du tracé de la LGV entre Montpellier et Béziers et surtout l'impact sur les 18 communes traversées.
Pour les politiques et les élus d'Occitanie, c'est une première victoire. Le poids du Catalan Jean Castex à Matignon et la volonté de la Région y sont pour beaucoup. Autres progressions notables récentes, les engagements des différents acteurs sur le financement des travaux, environ 2,1 milliards d'euros pour ce tronçon, sans oublier début mars 2022, l'annonce de la création de l'établissement public LNMP pour gérer, financer et suivre l'exécution des travaux.
Retrouvez le rapport de la commission d'enquête.
Si les élus et les collectivités territoriales sont en grande majorité favorables à la LNMP, les riverains sont plus prudents.
Parmi les 69% de contributeurs à l'enquête, ayant émis un avis défavorable, 54% sont localisés autour de la lagune de Thau. Ils sont contre le tracé actuel de la LGV.
Certes, il y a quelques réserves environnementales mais l'avis global est favorable.
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Les réactions des collectifs et associations de défense de l'environnement
L'association ALT, Alerte LGV Thau, créée pour l’occasion compte 150 adhérents. Pour elle, cet avis favorable n'est pas une surprise. Le Conseil d'Etat doit désormais statuer sur la DUP, d’ici à 18 mois.
«On s’y attendait. Le projet est peut-être d’utilité publique mais un projet meilleur est possible, notamment sur le tracé au niveau du bassin de Thau. Nous voulons qu’on nous écoute et que l'on prenne en compte nos propositions pour corriger le projet initial» explique Félix Caron pour Alerte LGV Thau.
Pour Pierre Maigre de la LPO 34, ligue de protection des oiseaux de l'Hérault, il y aurait des réserves du commissaire enquêteur, donc il attend les documents complets et définitifs pour se prononcer : «Dans ces enquêtes, les opinions des citoyens sont rarement prises en compte. Le conseil de l’environnement a émis des réserves et a soulevé le problème des compensations annoncées dans ce dossier, estimant que la biodiversité n’était pas assez prise au sérieux».
Une lettre ouverte à Emmanuel Macron
Dès la réélection d'Emmanuel Macron, le collectif ALT, Alerte LGV Thau, a écrit une lettre ouverte au président de la République. Les citoyens lui demandent l'ouverture d'une enquête complémentaire sur le projet de LNMP.
Cette lettre ouverte sera également communiquée à tous les candidats aux Législatives des territoires concernés par le tracé de la LGV.
2 phases de travaux entre 2030 et 2045
La phase 1 des travaux entre Montpellier et Béziers (52km) devrait démarrer en 2030 pour une mise en service en 2034. Coût = 2,1 milliards d'€.
Pour la phase 2, Béziers-Perpignan (98km), il faudra attendre au moins 2040 voire 2045.
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6 milliards d'euros pour la LGV Montpellier-Perpignan
A terme, la ligne à grande vitesse reliant Montpellier à Perpignan devrait coûter un peu plus de six milliards d'euros. Une fois réalisée, on pourra faire Paris-Perpignan en 4h20, contre 5h10 aujourd'hui. Et surtout, cette ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) facilitera la connexion entre Europe du nord, Allemagne et Espagne via Lyon, Nîmes, Béziers, Barcelone jusqu'à Madrid.
