C'est une avancée majeure dans le dossier de la LNMP, la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, ouvert il y a près de 20 ans. Le premier tronçon ferroviaire entre Montpellier et Béziers vient d'être déclaré d'utilité publique par un décret en date du 16 février 2023 qui qualifie les travaux "d'urgents".
Le TGV entre Montpellier et Béziers est enfin sur les rails. La future liaison à grande vitesse traversera 18 communes de l'Hérault. Son financement a été bouclé en septembre 2022. Toutes les collectivités mettront la main à la poche. 40% pour les communes, la métropole de Montpellier et le département de l'Hérault. 40% pour l'Etat et 20% pour l'Europe. Coût estimé : 2,5 milliards d'€.
La voie ferroviaire mixte accueillant à la fois des voyageurs mais aussi du fret, la nouvelle ligne Montpellier-Béziers permettra de supprimer une partie des nuisances liées aux trains de marchandises dans les zones fortement urbanisées traversées par la ligne. Mais la LNMP a aussi ses détracteurs, des écologistes qui se battent depuis des années pour faire évoluer le tracé notamment au nord de la lagune de Thau.
18 minutes de moins entre Montpellier et Béziers
Le décret n°2023-111, aboutissement de plusieurs années de préparation, est une étape majeure pour la première phase entre Montpellier et Béziers de la ligne ferroviaire nouvelle entre Montpellier et Perpignan (LNMP). Cette ligne nouvelle permettra de répondre à la demande croissante de mobilité dans la région Occitanie en augmentant l’offre de transports du quotidien. Elle proposera également une réponse aux problèmes de congestion sur cet axe ferroviaire allant à terme de Paris à Madrid.
La phase 1 de la ligne offrira un gain de temps de 18 minutes entre Montpellier et Béziers, soit près de la moitié des gains de temps permis par l’ensemble du projet entre Montpellier et Perpignan. Elle prévoit 52,5km de LGV. Les travaux devraient démarrer entre 2028 et 2030 pour une mise en service vers 2034.
Pour la phase 2, Béziers-Perpignan (98km), il faudra attendre au moins 2040 voire 2045.
La publication du décret saluée unanimement
Carole Delga qui a oeuvré avec Jean Castex, alors Premier ministre, pour l'accélération du projet se félicite de la parution du décret au Journal Officiel.
Elle était attendue depuis tant d’années par le territoire ! Je salue la déclaration d’utilité publique de la LNMP phase 1 et le travail accompli par l’ensemble des partenaires pour relancer ce projet majeur. Ce décret acte sa réalisation et confortera le soutien de l’Union européenne.
Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie.
Même satisfécit pour le préfet de la région Occitanie. "En plus de désenclaver et de renforcer l’attractivité du territoire, ce projet contribuera à renforcer les mobilités du quotidien en permettant un accroissement de l’offre TER, plus particulièrement sur l’axe littoral" a déclaré Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie
Mais le calendrier final de la réalisation de cette phase 1 de la LNMP dépend maintenant du gouvernement. L'Etat doit le confirmer, dans le cadre des conclusions à venir du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI), dont une des 17 membres est la députée RN des Pyrénées-Orientales, Sophie Blanc.
Huit milliards d'euros pour la LGV Montpellier-Perpignan
La LNMP, maillon manquant pour assurer une continuité grande vitesse entre Paris et Madrid, améliorera l’offre de service ferroviaire aux voyageurs, en permettant des liaisons nationales et internationales en direction de l’Espagne plus rapides, avec un champ de dessertes élargi.
A terme, la ligne à grande vitesse reliant Montpellier à Perpignan devrait coûter environ huit milliards d'euros. Une fois réalisée, on pourra faire Paris-Perpignan en 4h20, contre 5h10 aujourd'hui. Et surtout, cette Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) facilitera la connexion entre Europe du nord, Allemagne et Espagne via Lyon, Nîmes, Béziers, Barcelone jusqu'à Madrid.