Ce vendredi 4 février, à Montpellier, le procès du violeur réfugié aux Etats-Unis s'achève. La ligne de défense de l'accusé était sa totale innocence alors que les témoins se sont succédés à la barre pendant deux jours devant la cour d'assises de l'Hérault pour tenter de prouver le contraire.
Après une première journée d'audience hier jeudi 3 février, aux Assises de Montpellier, le procès de Gilbert Greaux s'est poursuivi ce vendredi. Le magnétiseur est accusé d'avoir abusé sexuellement d'une vingtaine de femmes dans son domaine viticole.
Durant la matinée, les experts se sont prononcés sur l'état psychologique des victimes. Puis les plaidoiries des parties civiles et l'avocat de la défense ont été entendues dans l'après-midi.
Absent et persuadé d'être innocent
L'accusé, un septuagénaire fortuné qui vit en Floride, n'a pas pu se déplacer pour le procès. Le motif invoqué est une impossibilité de voyager à cause de sa santé.
Selon Maître Denis Bertrand, avocat de Gilbert Greaux, cette absence dessert son client : "Je vais parler pour quelqu'un qui n'est pas là alors que ce gars a une bonne mine, qu'il s'exprime bien, et a une conviction forte de son innocence."
Les victimes n'ont pas pu se confronter à l'accusé lors du récit de leur témoignage. Une absence à double tranchant pour les parties civiles.
C'est compliqué de ne pas pouvoir croiser son regard. Mais comme il nie, je n'aurais pas été sûre d'avoir envie de voir ses réactions.
Sophie, victime constituée en partie civile
"Un problème d'interprétation" des faits
Pour Maître Denis Bertrand, entendre les témoignages glaçants des 18 victimes avérées n'aurait pas changer la ligne de défense : "Sa conviction était faite. On ne conteste pas le ressenti des victimes, mais il y a eu un problème d'interprétation, c'est la thèse de mon client."
Pour les parties civiles, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être. C'est dans une petite pièce fermée à clef qu'auraient eu lieu les agressions sexuelles, qualifiées de magnétisme trop tactile selon l'accusé.
C'est toujours la même procédure : monsieur Greaux séduit son assistance, choisit ses proies. Puis il expose ses dons [de magnétiseur], met en confiance la victime et l'isole dans une pièce fermée
Maître Sandrine Bonnici, avocate de parties civiles
L'accusé condamné à 13 ans de prison
L'avocate générale a requis 15 ans de prison contre l'accusé. C'est à 18h30 que le verdict tombe finalement : l'accusé est reconnu coupable pour toutes les infractions.
Il est condamné à 13 ans de prison avec mandat d'arrêt.