Un homme est jugé à partir de ce lundi 14 novembre pour le meurtre d’un médecin de Montferrier-sur-Lez en avril 2018. La victime avait été poignardée pendant son sommeil.
Patrick Goussé, un militaire à la retraite devenu agent d'assurances doit comparaître pour la 3e fois devant la cour d'assises pour l'assassinat du Docteur Bilger en 2018 à Montfferier-sur-Lez, près de Montpellier. Le docteur Bilger, médecin de la CPAM de 52 ans, était l'ex-mari de sa compagne. Il avait été sauvagement tué dans son sommeil dans la nuit du 10 au 20 avril. Son agresseur qui avait principalement visé la gorge, lui avait asséné 23 coups de couteau.
Deux renvois
Patrick Goussé avait comparu une première fois en janvier 2022. Alors que procès touchait à sa fin et que les premières plaidoiries allaient commencer, l'audience a été interrompue et renvoyée au mois de juin car une des assesseures avait été testée positive au Covid. Six mois plus tard, alors que l'audience devait débuter, c'est cette fois le président de la cour d'assises également testé positif, qui provoquait un nouveau renvoi du procès
Prémédité
Le lendemain de l'homicide, Patrick Goussé s'était rendu à la gendarmerie avec une lettre dans laquelle il avait expliqué son geste. Il indiquera avoir prémédité l'assassinat 18 mois plus tôt affirmant que sa victime lui rendait la vie insupportable.
L'accusé vivait avec l'ex-femme de sa victime. Il nourrissait contre le docteur Bilger une haine et une jalousie immense. Il envisageait de même de remplacer sa victime en s’occupant de ses cinq enfants, alors qu'il était fâché avec les siens.
Haine contre les fonctionnaires
Patrick Goussé décrit par les uns comme "un homme sans histoires", et par les autres comme quelqu'un de "psychorigide et autoritaire" nourrissait une haine immense envers les fonctionnaires comme sa victime, un médecin du travail qu'il avait qualifiée de "feignasse de fonctionnaire". Des fonctionnaires selon l'accusé, "responsables de la destruction de la France".
Patrick Goussé risque la réclusion criminelle à perpétuité.