Dès le 8 novembre prochain, fini les dessertes Air France Montpellier/Orly. La compagnie aérienne nationale stoppe ses 8 vols quotidiens. Ils seront remplacés par 6 liaisons par jour opérées avec des avions des compagnies Transavia et EasyJet, plus gros et plus économes en carburant.
Les Airbus A.318 d'Air France effectuent leurs derniers vols depuis Paris-Orly. La compagnie nationale qui effectue 6 à 8 rotations quotidiennes avec Montpellier arrête ses vols domestiques vers l'Hérault, dès novembre. Une décision stratégique qui est l'une des conséquences post-Covid de la restructuration du groupe aérien après les milliards d'aides accordées par l'Etat pour éviter la faillite.
Air France laisse ses lignes intérieures non-rentables et très concurrencées par les TGV de la SNCF ou les OUIGO à sa filiale Transavia ou à d'autres opérateurs low cost. Le groupe se recentre sur les lignes compétitives comme Montpellier-Roissy.
Montpellier-Orly : avec Transavia et EasyJet
Dès le 8 novembre prochain, deux compagnies low-cost vont donc déployer des avions plus gros (160 à 180 places contre 110 à 130 actuellement) et plus économes en kérosène pour remplacer ceux plus petits d'Air France. Il s'agit de Transavia, filiale d'Air France et d'EasyJet, compagnie britannique. Avec à la clef pour les passagers, des tarifs plus avantageux.
Il y aura 6 vols par jour contre 8 aujourd'hui, mais avec un plus grand nombre de places au total. Les dirigeants de l'aéroport de Montpellier-Méditerranée sont finalement rassurer par ce changement d'opérateur.
Ces 2 compagnies sont très concurentielles sur Paris. Avec des tarifs très bas, compétitifs et des avions modernes. Elles offriront aussi plus de sièges chaque jour.
Reste le problème des fréquences des liaisons. "Ce que les passagers recherchent, ce sont des horaires de départ et d'arrivée pratiques et nombreux. Or en réduisant le nombre de vols quotidiens, les nouvelles compagnies font le choix inverse imposé par des contraintes économiques. Elles vont donc tout miser, du moins les premiers mois, sur les prix" explique un universitaire de Montpellier, spécialiste de l'aviation.
Tarifs très attractifs, avantages en miles conservés, les 2 compagnies low-cost font tout pour séduire la clientèle loisir mais aussi celle d'affaire. En moyenne, le vol simple de 1h30 coûtera de 20% à 50% moins cher qu'avant. Sur certaines plateformes, la baisse peut atteindre 65%, pour un billet simple, sec et sans bagages.
L'aéroport de Montpellier réalise près de la moitié de son trafic passager avec Paris. Les enjeux sont donc capitaux. En 2019, il a accueilli 1,9 million de passagers dont 750.000 sur les compagnies low cost, un record.