La manifestation de samedi à Montpellier, a été le théâtre d'affrontements et de dégradations. Philippe Saurel fustige l'attitude de "pompier pyromane" de la député France insoumise de l'Hérault, Muriel Ressiguier. Une pétition est en ligne pour demander sa démission.
La manifestation, qui avait rassemblé entre 1.000 et 2.000 personnes samedi à Montpellier, avait été le théâtre d'affrontements : environ 200 militants, le visage dissimulé, s'étaient directement confrontés aux policiers, déployés en nombre.
Cette manifestation antigouvernementale réunissait notamment de jeunes anarchistes, des opposants à la loi Vidal sur l'accès à l'université, des militants défendant les droits des migrants ou des opposants à la dispersion de la Zad de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
Accusant sans les nommer "ceux qui instrumentalisent et attisent les haines", Philippe Saurel a lui aussi directement visé Muriel Ressiguier, députée France Insoumise de la 2e circonscription de l'Hérault, affirmant que "ces événements dramatiques se sont déroulés sous (son) regard accommodant".
Le droit de manifester n'est pas le droit de casser
Le maire (divers gauche) de Montpellier a dénoncé dans un communiqué les "actes d'une violence inouïe" et les "débordements intervenus" lors de la manifestation de samedi. Il a annoncé une plainte contre X de la ville et appelé l'Etat à "agir avec fermeté pour mettre un terme à cette situation de tensions". "Je partage la colère des Montpelliérains, des commerçants, qui ont subi cette violence de plein fouet. Le droit de manifester n'est pas le droit de casser."
Nous tenons Muriel Ressiguier directement pour responsable
Ce lundi matin, un groupe de citoyens "commerçants et habitants de la 2ème circonscription de l'Hérault" demande la démission de Muriel Ressiguier en lançant une pétition en ligne (à 12h, elle avait reçu 79 signatures). " Nous constatons que madame la députée se retrouve toujours mêlée à des mouvements violents. Avec le vandalisme et les violences du centre ville, nous tenons Muriel Ressiguier directement pour responsable, elle s'est présentée en tant que député, habillé de sa cocarde officielle demander aux forces de l'ordre de laisser passer une manifestation illégale dont elle n'avait aucun contrôle."
J'ai toujours condamné les violences, et la violence, je la condamne encore aujourd'hui
Muriel Ressiguier a nié tout accord tacite de sa part pour les débordements de samedi : "J'ai toujours condamné les violences, et la violence, je la condamne encore aujourd'hui", a-t-elle affirmé, en maintenant vouloir "oeuvrer pour la convergence des luttes". "Avec un syndicaliste, nous sommes allés parler avec les forces de l’ordre pour que la manifestation puisse se dérouler comme prévue ou par un autre itinéraire. Nous avons reçu une réponse négative.
Une partie des manifestants s’est alors dispersée, une autre s’est engagée vers l’écusson en passant par l’arc de triomphe. Et là curieusement ils ont pu passer sans être stoppés par les forces de l’ordre. Or la configuration des lieux est propice aux dérapages. La situation à dégénérée et des dégradations ont eu lieu."