L'association "Réduire les Risques" organise des chantiers de réinsertion pour les jeunes en situation de précarité. Tous ont entre 18 et 25 ans et font face à des problèmes d'addiction liés à la drogue. Certains sont sans-abri. Grâce à ce travail, ils espèrent s'en sortir.
Déscolarisé depuis le collège, Théo Sailly vit de petits boulots. Il y a quelques mois, son éducateur lui faisait découvrir TAPAJ : Travail Alternatif Payé à la Journée. Ce dispositif est proposé par l'association "Réduire les Risques", un centre d'accueil et d'accompagnement visant à la réduction des risques pour les usagers de drogue.
Une source de revenu et un pas vers la réinsertion
Tous les quinze jours, Théo devenu "Tapajeur", participe à des chantiers. Des chantiers de toutes sortes : entretien des espaces verts, réparations, rénovation de panneaux d'affichage... Chaque mission dure quatre heures. Payé dix euros de l'heure, chaque participant récupère son salaire et sa fiche de paie dès la fin de la journée.
Ces missions représentent une source de revenus pour Théo, mais il se sent avant tout, valorisé.
Quand on me demande ce que je fais dans la vie, je peux au moins dire que je fais un peu de peinture, des choses comme ça. Ça me donne quelque chose à raconter.
Reportage d'Olivia Boisson, Sylvie Bonnet et Béatrice Barthe.
L'association "Réduire les Risques" organise des chantiers de réinsertion pour les jeunes en difficulté, dans les jardins partagés de Malbosc à Montpellier.
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©France 3 LR
Parmi les travailleurs, Joyce. Elle vient d'arriver à Montpellier. À seulement 22 ans, elle est sans domicile fixe. Pour le moment, l'équipe travaille seulement en extérieur. Ce n'est pas un hasard, mais un choix de l'association, car ces jeunes sont habitués à vivre dans la rue.
C'est ce que nous explique Dominique Douguet, directrice de l'association "Réduire les Risques".
Dominique Douguet, directrice de l'association Réduire les Risques explique comment la structure tente de réinsérer des jeunes en difficulté, souvent sans domicile fixe.
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Un véritable succès auprès des "tapajeurs"
La directrice de l'association Réduire les Risques est optimiste. Les chantiers ont débuté le 23 mai 2018. 12 jeunes y ont déjà participé, et la plupart d'entre eux est revenue plusieurs fois. Une fierté pour ceux qui accompagnent ces jeunes "Tapajeurs" au quotidien.
Maya Neto en fait partie. Elle se souvient d'une jeune fille en situation de grande précarité, qui après quelques semaines, renouait contact avec sa famille et commençait un BAC Pro restauration.
C'est super enrichissant, il y a plein de choses qui se passent. Ce qui est chouette avec les jeunes, c'est qu'ils sont toujours partants pour tout.
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Challenge de l'association : séduire le secteur du privé
L'association Réduire les Risques ne compte pas en rester là. Pour l'instant, les employés travaillent quatre heures toutes les deux semaines. Cette situation va durer jusqu'au mois de décembre.
Mais dès l'année prochaine, l'objectif est de leur proposer trois jours de travail par semaine.
Pour cela, l'association recherche de nouvelles entreprises. Pour le moment, la mairie de Montpellier est le premier partenaire du dispositif TAPAJ. De son côté, la SNCF commence aussi à faire confiance à ces équipes.
Pour vous renseigner sur ce dispositif TAPAJ, vous pouvez joindre l'association Réduire les Risques : tapaj.montpellier@tapaj.org.
