Un assuré sur 4 déclare avoir renoncé à des soins au cours des 12 derniers mois. C'est pour favoriser cet accès que Les Restos du coeur et la Caisse d'assurance maladie de l'Hérault viennent de signer une convention. Il s'agit d'identifier les assurés en difficulté pour mieux les accompagner.
Au resto du coeur de Montpellier, désormais, comme dans les 31 du département, la distribution de l'aide alimentaire pourra être complétée par un accompagnement médical personnalisé. Le dispositif proposé par l'assurance maladie en partenariat avec l'association, vise à favoriser la santé des plus fragiles.
Accompagnement médical personnalisé
"Il faut que les gens soient soignés normalement, c'est notre mission. Et on sait tous que si les soins sont retardés, la situation s'aggrave. Ca finit par coûter plus cher pour la personne mais aussi à l'assurance maladie parce que ça se finit par des soins hospitaliers plus lourds," précise Claude Humbert, directeur assurance maladie de l'Hérault.
On sait tous que si les soins sont retardés, la situation s'aggrave
Arrivée en France il y a 5 ans, Fatima est affiliée à la CMU. Par manque d'argent et par méconnaissance de ses droits, elle a renoncé depuis longtemps aux soins médicaux les plus couteux et notamment dentaires. "J'ai peur de devoir payer," regrette-t-elle.
Rôle de détection et d'orientation
Confronté chaque jour à des bénéficiaires qui ne vont pas se soigner, les bénévoles volontaires du Resto, formés par la CPAM vont assurer un rôle de détection et d'orientation vers le dispositif de prise en charge médicale. "La personne accueillie devait faire la démarche d'aller à l'assurance maladie pour faire cette demande, mais elle ne le fait pas."
Le lien de confiance est établi et nous faisons le pont avec l'assurance maladie
"Elle passe par nous, le lien de confiance est établi et nous faisons le pont avec l'assurance maladie et nous les aiguillons vers ce nouveau service qui les accompagne vers un soin, " assure Geneviève Nguyen, présidente des restaurants du coeur de l'Hérault.
Dans l'Hérault, l'assurance maladie estime aujourd'hui que le renoncement aux soins toucherait environ 1/3 de ses assurés.