Montpellier : le doyen démissionnaire de la faculté de Droit et un professeur en garde à vue

Près d'une semaine après l'agression d'étudiants de l'université de droit de Montpellier par un commando cagoulé et armé de matraques, la police a convoqué ce mercredi le doyen de la fac de droit pour une audition. Philippe Pétel, démissionnaire de son poste et un prof ont été placés en garde à vue.

Comme nous vous l'annoncions dès hier, le doyen de la fac de droit de Montpellier a été entendu par la police dans les locaux du commissariat central. Son audition a débuté vers 14h30. A l'issue, il a été placé en garde à vue a indiqué le procureur de la République de Montpellier.

Christophe Barret avait ouvert une enquête en flagrance pour des faits de violences en réunion et avec arme après l'expédition punitive menée par des hommes cagoulés, dans la nuit de jeudi 22 à vendredi 23 mars.

"La garde à vue ne préjuge pas de la culpabilité, cela ouvre notamment un certain nombre de droits", a rappelé le procureur de la République de Montpellier.

L'ex-doyen était entendu dans le cadre de violences à l'université. Dans la nuit du 22 au 23 mars, un commando d'une douzaine d'hommes cagoulés et armés de matraques et de bâtons a tenté de déloger des étudiants grévistes qui occupaient les lieux. Ils les ont copieusement tabassés.
Philippe Pétel a demandé l'intervention de la police, la semaine dernière, pour déloger les étudiants occupant la fac. Mais devant le refus de la préfecture, il est soupçonné par les enquêteurs d'avoir fait appel à son propre service d'ordre.

Près d'une semaine après l'agression d'étudiants de l'université de droit de Montpellier par un commando cagoulé et armé de matraques, la police a convoqué ce mercredi le doyen de la fac de droit pour une audition. Philippe Pétel, démissionnaire de son poste, a été placé en garde à vue. Tout comme un prof. ©F3 LR

Le lendemain des faits, les propos du doyen de l'université sur ces violences devant la caméra de France 3 Languedoc-Roussillon, ont surpris voire choqué. Aucune condamnation, au contraire...
Il a finalement présenté sa démission, le 24 mars dernier.

Une enquête administrative a par ailleurs débuté lundi pour faire la lumière sur cette violente intrusion.

Un professeur de la fac de droit également entendu par les enquêteurs a été aussi placé en garde à vue. Il s'agit de Jean-Luc Coronel, professeur d'histoire du droit.

Des étudiants et des victimes ont accusé des professeurs d'avoir participé au commando à la fac de Droit et ils ont soupçonné le doyen d'être au moins au courant de cette action et d'avoir laisser-faire, au pire d'en être à l'origine, selon certains témoignages.
Un dizaine d'entre eux a porté plainte contre X, hier.

40 à 50 autres personnes doivent être auditionnées dans cette affaire d'ici à vendredi soir. 20 l'ont été ce mercredi.


Une manifestation des étudiants était prévue vers 17h devant la préfecture. Elle avait été décidée mardi à l'issue de l'assemblée générale.
Il y avait bien les forces de l'ordre, sur place, mais peu d'étudiants qui se sont vite éparpillés en ville, avant un regroupement annoncé devant l'hôtel de police de Montpellier.

 

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