La tension est très vive après les incidents et agressions de la semaine dernière à la faculté de Droit de Montpellier. Alors que l'on annonce la réouverture de l'université pour mardi prochain, on apprend que le doyen pourrait être entendu par la police cette semaine. Témoignage exclusif.
L'affaire est jugée sensible à l'Elysée. Selon une source proche de l'enquête, le doyen démissionnaire de la faculté de Droit de Montpellier serait entendu par la police dans la semaine pour son implication supposée dans l'agression d'étudiants grévistes dans la nuit du 22 au 23 mars.
Cette probable audition interviendrait quelques jours après des coups portés aux étudiants par un commando d'une douzaine d'hommes pour les déloger.
Nous montrions ces images d'une rare violence au doyen Philippe Pétel, au lendemain des faits... et voici sa réaction :
Ca s'est passé tellement vite, que l'on a pas eu le temps de voir... Ils ont laissé quelques cagoules.. On a toujours leurs effets personnels.
Cette nuit là, avant l'intrusion de ces hommes encagoulés dans la faculté, l'amphithéâtre était occupé par des étudiants. Ils s'apprêtaient à y passer la nuit...
Le doyen a alors demandé l'intervention de la police pour les déloger. Devant le refus de la préfecture, il est soupçonné par les enquêteurs d'avoir fait appel à son propre service d'ordre.
Réponse de Philippe Pétel :
C'est ce qui se passe quand l'Etat démissionne. Y a des gens qui se prennent en charge et moi je suis assez fier de mes étudiants. Je les approuve totalement.
Jusqu'à la violence ? demande notre journaliste.
Ecoutez, il faut ce qu'il faut. On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Il fallait absolument évacuer cet amphi, si l'on voulait que l'activité de la faculté puisse reprendre.
L'enquête s'orienterait aussi vers des professeurs qui auraient participé à ces violences.
Ce mardi après-midi, une trentaine d'étudiants sont allés déposer leur témoignage au commissariat central de Montpellier. Seuls quelques uns ont pu témoigner, ils ont manifesté ce soir sur la place de la Comédie en bloquant les tramways.