Une femme de ménage du CHU de Montpellier a reconnu être à l'origine d'au moins cinq départs de feu dans les couloirs et les cages d'escaliers de l'hôpital, entre le 5 et le 7 février. Se sentant en insécurité la nuit, elle voulait faire venir les secours. Elle a été placée en détention provisoire.
Une femme de ménage de 43 ans comparaîtra prochainement en justice pour avoir mis le feu à des poubelles du CHU de Montpellier. De source policière, la suspecte a été formellement identifiée grâce à la vidéosurveillance. Elle a d'abord nié en bloc, avant de finalement tout avouer.
Au moins 5 départs de feux en 3 jours
Les faits se sont produits pendant les soirées des 5, 6 et 7 février 2020. À au moins cinq reprises, la technicienne de surface est suspectée d'avoir allumé des brasiers dans des poubelles situées dans les couloirs et les cages d'escaliers de l'hôpital. Elle a été interpellée le 8 février.
[#AffaireRésolue] Après plusieurs départs de feu volontaires dans différents services du CHU Lapeyronie,les enquêteurs de @PoliceNat34 étaient saisis de l'enquête et identifiaient 1 femme de 43 ans.
— Police nationale 34 (@PoliceNat34) February 11, 2020
Elle est présentée devant la #TousMobilisés pour votre #sécurité au quotidien https://t.co/JnfWwp9Ve7
Heureusement, à chaque fois, les départs de feux ont été rapidement maîtrisés par les secours présents sur place. Ils se sont produits "dans les niveaux bas des hôpitaux Lapeyronie et Arnaud-de-Villeneuve et sans être à proximité des services de soins, explique le CHU. La détection incendie a permis une alerte précoce et donc un engagement rapide et coordonnés des agents de sécurité incendie."
Le mobile : briser l'isolement de son travail de nuit
Cette employée travaillait au CHU de Montpellier depuis la fin de l'année 2019. Elle était en charge du nettoyage de nuit des bureaux et des boxes, de 18 heures à 2 heures du matin, et se sentait isolée. Elle en avait fait part à sa hiérarchie et avait demandé en vain une protection contre ce sentiment d'insécurité.
Plainte du CHU
L'idée lui serait alors venue de mettre le feu afin de mobiliser les secours et ainsi de se sentir moins seule dans les locaux durant ces heures nocturnes. Le CHU a porté plainte.
Comparution immédiate reportée à cause de la grève des avocats
Poursuivie pour "dégradation d'un bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes", elle devait être jugée en comparution immédiate ce lundi 10 février 2020. Mais la grève des avocats, qui bloquaient ce jour-là les accès au tribunal de Montpellier, a conduit au report de cette audience.
En attendant, la quadragénaire a été placée en détention provisoire.