Trois chefs d’entreprises passionnées ont voulu créer des entreprises respectueuses de l’environnement et plus citoyennes malgré la pandémie. A leur image, des milliers d’occitans ont décidé de se lancer et mener à bien leur projet.
Elles n’ont pas voulu attendre, attendre la fin de la pandémie et une période un peu plus propice pour l’économie avant de sauter le pas. Trois femmes ont décidé, malgré la crise, de se lancer dans la création de leur entreprise. Santé, textile ou restauration, elles n’ont pas hésité.
Portraits de jeunes entrepreneuses
Parmi elles, Gina Bandar, elle travaille avec son compagnon depuis 30 ans dans le domaine de la décontamination. Ils ont récemment imaginé une solution capable d’éliminer 99,99% des virus présents dans une pièce. Au départ, le couple s’adressait principalement aux établissements hospitaliers pour commercialiser ses produits mais avec la crise, tout a changé : "On n’a pas lâché et encore plus en cette période. Notre façon de vivre et notre hygiène va complétement changer, pas seulement pour le Covid mais après le covid. Quelque part nous savions qu’il allait y avoir le siècle des virus, des pandémies, nous étions prêts pour le secteur hospitalier et puis tout d’un coup, le Covid est arrivé."
Aujourd’hui, des clients dans le monde entier sont intéressés par le brevet de l'entreprise héraultaise.
Alexandra, elle aussi fait partie de ceux qui se sont lancés malgré la pandémie. Pour elle, la restauration c'est une passion. Manger sainement consciencieusement c'est possible. Avec la pandémie elle n'en pouvait plus d'attendre pour ouvrir son restaurant. Alors elle s'est lancée en février dernier et ça fonctionne :
Je me suis dit, au pire on travaillera doucement au début, et ça nous permettra de se mettre en place tranquillement. Après les risques financiers ça va avec les ouvertures, on ne sait jamais si ça va fonctionner ou non.
Manger sainement avec Alexandra et s'habiller éthique avec Charline. Passionnée de mode depuis toujours cette jeune femme dynamique lance sa griffe en avril prochain. Une marque communautaire sur internet pour des vêtements sains. L'histoire personnelle de la créatrice atteinte d'endométriose y est pour beaucoup.
Pour bien vivre avec cette maladie il a fallu retirer tous les perturbateurs endocriniens et par conséquent le fait d’utiliser des tissus certifiés bio permet de retirer tous ces produits toxiques et chimiques et donc de porter des produits qui sont en phase avec mon mode de vie et de consommation et donc en phase avec moi-même.
Une période propice pour les jeunes entreprises ?
Comme elles, des centaines de milliers d’occitans se sont lancés coûte que coûte dans leur projet en 2020. Pour preuve, 78 000 entreprises ont été créées en 2020, contre 75 600 en 2019, soit une hausse de près de 3%.
D’autres, ont dû au contraire cesser leur activité. Mais moins qu'en 2019. En 2020, 2628 entreprises étaient concernées par un redressement judicaire contre 4454 en 2019.
La faute à la crise ? Pour l’instant rien ne permet de l’affirmer. Nadine Baptiste, la présidente du tribunal de commerce de Montpellier nous explique par téléphone que les entreprises sont sous perfusion depuis le début de la pandémie :
Les chiffres sont artificiels puisque les aides de l’état permettent de compenser les pertes qu’elles peuvent avoir. Donc il n’est pour l’instant pas possible de réellement connaitre l’impact de la crise sur l’économie.
Pour elle, les entreprises qui ont dû fermer en 2020 sont des entreprises qui étaient déjà fragilisées et qui connaissaient des difficultés bien avant le début de la pandémie.