Malgré un taux de chômage toujours important, la France manque de candidats au travail dans de nombreux domaines comme la restauration, le tourisme, l'aide à la personne ou encore le BTP. Mais en Occitanie, ce sont les chauffeurs routiers qui font défaut. Il y a 1.300 postes à pourvoir.
6 heures, ce jour là. A HTE, une entreprise de transports de Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier, les employés s'activent. Ici, il y a du travail mais on manque cruellement de chauffeurs.
On a des camions qui dorment sur le parking de l'entreprise, car même en intérim on ne trouve pas de chauffeurs. On doit refuser des marchés, refuser du travail faute de chauffeurs !" explique Caroline Combeau.
Pourtant, il y a quelques mois, HTE a formé 17 chauffeurs PL. Une fois, leur permis en poche, seuls trois d'entre eux ont rejoint l'entreprise. Du coup, Caroline Combeau a écrit aux pouvoirs publics. Que faire ?
Cette année, elle a envoyé 10 offres d'emplois à pôle-emploi. Résultat, aucune réponse, aucun CV.
Yazid est une exception. Son permis poids-lourds en poche, cet homme de 25 ans s'engage chez HTE. Durant sa formation, il a constaté la réticence de certains jeunes pour le métier de chauffeur.
Pourtant, la profession se mobilise pour attirer les jeunes. Et met en avant des salaires de départ assez attractifs. 1.800 à 1.900 euros mensuels pour un chauffeur débutant en zone courte plus les frais de déplacement.
En Occitanie, les entreprises de transports proposent 1.600 emplois à pourvoir tout de suite, dont près de 1.300 postes de chauffeurs.