Montpellier : des étudiants témoignent "ne pas être en sécurité" dans leur fac de droit

Le comité de mobilisation de la faculté de droit et science politique de Montpellier s'est réuni mercredi pour faire part du climat tendu, après les violences survenues il y a deux semaines, et de l'impossibilité de retourner en cours sans que des mesures soient prises pour apaiser les tensions.

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Au lendemain de la réouverture de la faculté de droit et science politique de Montpellier, les tensions sont toujours palpables.


Dans la nuit du 22 au 23 mars dernier, un commando cagoulé et armé de bâtons fait irruption dans un amphithéâtre et frappe des étudiants alors qu'ils occupaient la fac. "C'était une assemblée générale inter-catégorielle et intersyndicale qui s'est tenue avec l'autorisation des autorités compétentes", précise le comité de mobilisation de la faculté de droit et science politique. 

Alors que le doyen, Philippe Pétel, et un professeur d'histoire du droit, Jean-Luc Coronel de Boissezon, sont mis en examen dans le cadre d'une enquête pour "violences aggravées", les étudiants qui composent le comité de mobilisation demandent à ce que la faculté reste fermée "en l'absence de mesures compensatoires suffisantes".

Climat sous tension


Mardi la reprise des cours est devenue ingérable pour certains étudiants qui avouent reconnaître leurs professeurs ou agents de la sécurité parmi les agresseurs et complices. 


Selon eux, l'atmosphère est extrêmement tendue avec "des CRS qui patrouillent dans le hall du bâtiment 2" de la faculté.

L'une des membres du comité atteste même avoir passé un partiel dans une ambiance "compliquée" ce mercredi matin dans l'amphithéâtre où se sont déroulées les violences. 


En prime, elle témoigne être constamment sous surveillance. "Un agent de la sécurité a même suivi une fille dans les toilettes pour lui demander sa carte étudiante", confie-t-elle. 

Ce stress est aussi partagé par d'autres étudiants. "Certains ont témoigné mardi en disant qu’ils se sentaient en danger dans la faculté", affirme l'un des membres du comité. "Nous voulons continuer à travailler, mais que cela se fasse dans de bonnes conditions".

La mobilisation continue


Face à ce climat ambiant, le comité de mobilisation de la faculté, composé d'une quarantaine de membres, prône un retour au calme et surtout à ce que justice soit faite. 


"Il a fallu que l’on se mobilise pour que certains témoins soient auditionnés", avance l'un des membres du comité. "Si l'on ne continue pas, l'affaire se tassera et ce n'est pas ce que nous voulons", poursuit-elle. 

Ce mercredi matin, les étudiants du comité ont accroché des banderoles devant la faculté ainsi qu'un mur de la honte, en références aux menaces proférées sur les réseaux sociaux. 


Ils espèrent que leurs revendications seront entendues. 

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