Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon s'est dit vendredi "très en colère" contre la "démagogie" de ses adversaires, lors d'un meeting à
Montpellier.
Le candidat a fustigé "la démagogie de M. Macron qui dit oui à tout le monde et qui sera tout aussi incapable que M. Hollande de décider quoi que ce soit", "la démagogie de ceux qui inventent de nouvelles chimères, parce que les solutions concrètes ne rentrent pas dans le cadre de leur idéologie".
"Chimères"
Il a cité "les 32 heures. Le revenu universel. Le retour au franc. La fermeture des frontières. La 6ème République...", reprenant ainsi des éléments des programmes de Benoît Hamon (PS), Marine Le Pen (FN) ou Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) sans les citer."Mais qui peut croire qu'on va créer des emplois avec ça, qui peut croire qu'on va augmenter la croissance et le pouvoir d'achat, réduire notre dette, faire tourner nos usines en passant aux 32 heures ou en sortant de l'Europe ? Comment est-il possible de prendre à ce point les problèmes à l'envers?", a-t-il demandé.
Les noms et allusions à ses adversaires et au président François Hollande ont été systématiquement sifflés et hués par l'assistance qui a chanté une Marseillaise au début et à la fin et agité des drapeaux français.
"Pesanteurs"
"Les maux de la France ne viennent pas de l'euro, ils ne viennent pas de l'Allemagne, ils viennent de nous, ils viennent de nos pesanteurs, ils viennent de nos rigidités, ils viennent de nos blocages idéologiques, et ils viennent des socialistes qui les ont sacrément aggravés !", a-t-il assuré devant une salle assez remplie, son équipe de campagne parlant de 5.000 personnes.M. Fillon a promis à ses soutiens une "victoire qui va en surprendre plus d'un" et notamment "tous ceux qui depuis trois mois me canardent en permanence".