Montpellier : les grévistes de la clinique de l'Ormeau "occupent" toujours le siège de l'ARS

Environ 70 grévistes de la clinique de l'Ormeau de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, "occupent" depuis mardi matin, le siège de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé à Montpellier. Leur mouvement a commencé il y a 50 jours.

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Des grévistes de la clinique de l'Ormeau de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, ont "occupé", ce mardi matin, le siège de l'ARS à Montpellier.

Les grévistes occupent le siège de l'ARS à Montpellier


Ils étaient une petite centaine de grévistes au siège de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé à Montpellier. Et ils avaient tout prévu pour "occuper" l'endroit : notamment des couettes ou encore du café, de quoi se sentir comme chez soi.

 

Mobilisés depuis 50 jours


Cela fait maintenant 50 jours que le mouvement des grévistes de la clinique de l'Ormeau de Tarbes a commencé. Ils dénoncent leurs conditions de travail et demandent une augmentation salariale. Ils reprochent par ailleurs à l'ARS de "délivrer des autorisations d'exercer à des établissements privés à but lucratif.", comme l'affirme une gréviste.

"Au moins jusqu'à jeudi matin" au siège de l'ARS


Quelque 70 grévistes "occupaient" les locaux à Montpellier et envisageaient d'y rester jusqu'à jeudi matin au moins, après y avoir passé la nuit de mardi à mercredi, a indiqué à l'AFP François Dousseau, secrétaire général de l'union CGT 65 (Hautes-Pyrénées).

Un reportage de Florent Hertmann et Juliette Morch

Environ 70 grévistes de la clinique de l'Ormeau de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, "occupent" depuis mardi matin, le siège de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé à Montpellier. Leur mouvement a commencé il y a 50 jours. ©F3 LR


Un médiateur nommé


Monique Cavalier, directrice générale de l'ARS Occitanie a indiqué avoir rencontré mardi et mercredi les représentants syndicaux, précisant qu'elle s'entretenait après chaque rencontre avec le médiateur qui a été nommé dans cet épineux conflit social, un des plus longs dans un établissement de santé en France. L'arrêt de travail, qui porte sur des revendications salariales, a été entamé le 8 novembre, et touche entre 45 et 60% du personnel soignant, selon les sources.

"un conflit entre un employeur privé et ses salariés"


"C'est un conflit du travail entre un employeur privé et ses salariés", a déclaré Monique Cavalier, directrice générale de l'ARS Occitanie. "Nous ne sommes pas à la manoeuvre, il y a une médiation en cours qui relève de la préfecture du département, c'est dans ce cadre que ce conflit a vocation à se résoudre." La direction de la polyclinique a remis lundi au médiateur ses "propositions définitives" qui comprennent notamment un "effort financier plus que triplé", soit l'équivalent d'un 13e mois à l'ensemble des salariés, une prime annuelle de 200 euros bruts et une autre exceptionnelle de 300 euros bruts.

Les salariés "exigent une revalorisation salariale significative"


Ces propositions n'ont pas satisfait la CGT. "Ils se foutent de tout le monde, rient au nez des pouvoirs publics, des salariés et aux personnes qui attendent des soins dans le département", a réagi M. Dousseau. Les grévistes demandent à l'ARS Montpellier une "réunion tripartite avec les ministères du Travail, de la Santé et le Premier ministre, une délégation de salariés et la CGT". Les salariés, à leur 7e semaine de grève, "exigent une revalorisation salariale significative accompagnée d'un véritable déroulement de carrière", selon un communiqué de la CGT à Montreuil.

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