A Montpellier ce mardi, les adhérents de l’association Vélocité ont mené une action pour réclamer un REV, un "réseau express vélo". Ils veulent une infrastructure cohérente et dédiée à la circulation du vélo pour assurer la sécurité des cyclistes.
Manque de sécurité
Ils ont déposé des briques en polystyrène, et effectué un marquage au sol pour réclamer des pistes cyclables dignes de ce nom à Montpellier : "Aujourd’hui, les pistes ne sont pas délimitées, ce sont juste des coups de peinture. Si on compare aux transports en commun, aux lignes de tramway, il y a une identité que l’on n’a pas pour le cyclisme. Un réseau de vélo doit se développer à l’image d’un réseau de transport en commun, avec de la continuité", nous dit Nicolas Le Moigne, président de l'association Vélocité à Montpellier.
Le Réseau Express Vélo : un REV bientôt réalité?
— Vélocité Montpellier (@VelociteMtp) February 16, 2021
Action symbolique ce matin afin de demander programmation et concertation pour la réalisation du REV.
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Car aujourd’hui, des pistes cyclables à Montpellier sont nées un peu partout dans la ville juste après le confinement du printemps dernier. Mais l'association estime qu'elles ne sont pas sécurisantes : les cyclistes doivent souvent partager la route avec les bus, les deux roues, les taxis.
Les adhérents de l’association Vélocité de Montpellier se sont réunis ce mardi matin pour organiser une action et demander la mise en place d’un REV le plus rapidement possible (réseau express vélo).
On a prévu un réseau express, un réseau de vélo à haut niveau de service, comme ce qui se fait à Grenoble par exemple. On veut que ce soit des pistes sécurisées, lisibles, et efficaces où l'on pourra rouler à 20km/h en moyenne.
Premiers pas vers... un REV (réseau express vélo)
Pour imaginer et montrer que ce réseau est réalisable, ils ont ce matin, sur l’avenue Charles Flahaut, installé des plots en béton pour délimiter les voies cyclables et ainsi éviter que les voitures les empruntent : «Ce matin au niveau du carrefour, les voitures coupaient la route aux cyclistes pour s’insérer sur leur route et à partir du moment où l’on a matérialisé cette piste cyclable, nous avons apaisé le flot de circulation» nous dit Nicolas Le Moigne.
Mais ce projet va beaucoup plus loin que l’avenue Charles Flahaut, les adhérents de Vélocité ont imaginé trois axes qui couperaient la ville en trois : «Nous ce que l’on demande ce sont trois axes principaux qui constituent un réseau vélo protégé pour permettre aux gens de circuler en toute sécurité. Et non pas partager avec les bus pour faciliter le déplacement à vélo de ceux qui ont envie de s’y mettre»
La première ligne irait de Saint-Gély à Carnon, la deuxième de Fabrègues à Castries et la troisième de Saint-Georges-d’Orques à Mauguio avec un anneau central intérieur à Montpellier.
Pour la mairie, il faut du temps
Mais pour la mairie, pour faire un véritable réseau de vélo, il faut du temps : "Nous menons une politique volontariste très claire où nous souhaitons sécuriser d’abord les piétons, explique Julie Frêche, la vice présidente chargée des transports et des mobilités actives de Montpellier Méditerranée Métropole, il faut sortir les vélos des trottoirs et mettre les vélos sur des itinéraires en site propres c’est-à-dire clairement séparés de la voiture. Mais il faut aussi libérer les bus des embouteillages. En six mois, nous avons fait plus de pistes cyclables que les dix dernières années à Montpellier. Effectivement aujourd’hui, il faut pérenniser ces aménagements cyclables, les séparer de la voiture lorsque cela est possible et il faut partager ces itinéraires cyclables lorsque la route à Montpellier ne permet pas que les vélos soient séparés des bus. C’est pourquoi parfois, nous faisons le choix de la voix mixte mais cela représente un quart de nos aménagements.".
Pourtant, il semble assez urgent d'agir pour sécuriser les cyclistes, une récente étude montre que si la mortalité routière a diminué de 21% en 2020, elle n’a chuté que de 7% pour les cyclistes.