L’Etat vient de donner son accord. Pendant 5 ans, Montpellier va expérimenter l’encadrement des loyers. L’équipe de Michaël Delafosse espère ainsi contenir la flambée des prix sur la Métropole.
C’est officiel. Après Paris et Lille, Montpellier va pouvoir expérimenter l’encadrement des loyers. La ministre du Logement Emmanuelle Wargon a confirmé ce vendredi 3 septembre retenir la candidature de Montpellier à la mise en place de ce dispositif prévu par la loi Elan de 2018. “C’est un nouvel engagement tenu”, se réjouit Michaël Delafosse, le maire de Montpellier, dans un communiqué. “Cette mesure vient renforcer le bouclier social mis en place par la nouvelle municipalité pour que les Montpelliérains puissent se loger dignement.”
Des niveaux de loyers parmi les plus élevés de France
La Métropole victime de son succès connaît une des hausses de loyers les plus importantes du pays. +4% depuis 2017 ( +10% à Bordeaux et +23% à Lyon). Avec un loyer médian de 13,2€/m2 dans le centre contre 11,8€/m2 dans le reste de la France, Montpellier reste une des villes les plus chères où se loger.
“L’objectif est de préserver les classes moyennes pour qui le coût du logement fragilise le quotidien”
Le dispositif devrait permettre de définir un loyer de référence et un écart maximal de prix lors de la signature par un locataire de son contrat de bail. “L’encadrement des loyers est un des multiples outils d’une stratégie globale, avec notamment la mise en place du permis de louer dans un quartier de la ville et la régulation des meublés de tourisme” a précisé Michaël Delafosse, ajoutant que le principale bailleur social de la ville devrait plus que doubler sa production de logements sociaux par an. L’encadrement des loyers figurait parmi les 7 mesures emblématiques du bouclier social de Michaël Delafosse lors de sa campagne électorale.
Une mise en place pour l’été prochain
Ce dispositif devrait être effectif pour l’été 2022, une fois que le préfet de l’Hérault aura fixé un plafond. Ce plafond ne pourra pas être dépassé de plus de 20% par les propriétaires.
Bordeaux et Lyon, toutes deux concernées par la flambée des prix dans l’immobilier ont également été retenues pour l’expérimentation. Grenoble, mais aussi 12 communes d’Île-de-France ont - quant à elles - vues leurs candidatures rejetées.