Montpellier: manifestation anniversaire de l'occupation de la Faculté de Droit et des violences subies par les étudiants

En 2018, un commando expulsait violemment des étudiants qui occupaient la Faculté de Droit de Montpellier. Trois ans après la triste nuit, une manifestation anniversaire a eu lieu à Montpellier. Le procès des assaillants aura lieu le 20 et le 21 mai au tribunal de grande instance de Montpellier.

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Trois ans après l'occupation d'un amphi de la faculté de Droit de Montpellier, un rassemblement s'est tenu ce lundi 22 mars devant les locaux de l'Université. 

Le 22 mars 2018, la faculté de Droit de Montpellier était occupée par des étudiants en grève pour protester contre la sélection à l’université. Une cinquantaine d'occupants étaient alors encore dans l'amphi. 

Vers minuit et demi, une bande de 10 à 15 personnes cagoulées a agressé les étudiants. Armés vraisemblablement de matraques ou de bâtons, visibles sur les images postées sur les réseaux sociaux, les hommes ont tenté de faire évacuer les locaux de force à coups de poing, de lattes de bois et de taser. 

Résultat : plusieurs étudiants blessés, certains ont été transportés à l'hôpital.

Olivier, victime de cette nuit noire a tenu à venir manifester aujourd'hui. 

Le dossier a été monté extrême droite contre extrême gauche alors que ce n'est absolument pas ce qui s'est passé ce soir-là. Ce jour-là, Philippe Petel, le doyen, a commandité un commando pour aller déloger des étudiants qui occupaient pacifiquement un amphi suite à une assemblée générale.... J'attends que l'on pose les bonnes questions aux bonnes personnes !  Ce commando d'extrême droite a été légitimé par des personnes qui travaillent encore à l'université . 

Olivier, étudiant au moment des faits

Après enquête, le doyen de la faculté, Philippe Pétel, qui a démissionné après les violents incidents a été mis en examen pour complicité d'intrusion et Jean-Luc Coronel de Boissezon a été mis en examen pour complicité d'intrusion et violences en récidive en raison d'une condamnation datant de 2013. Tous les deux avaient été placés sous contrôle judiciaire.

Le procès

Le procès aura lieu les 20 et 21 mai prochains avec sept personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel : le doyen Philippe Pétel, l’agrégé de droit Jean-Luc Coronel de Boissezon et cinq autres personnes impliquées dans le commando.

Parmi les sept prévenus, Jean-Luc Coronel de Boissezon, agrégé d’histoire du droit et aujourd’hui enseignant à l’Issep dirigé par Marion Maréchal,  pour des violences volontaires en réunion et en récidive.

Trois autres personnes dont Martial Roudier, sympathisant de la Ligue du Midi, en récidive, et un militaire à la retraite pour des violences commises avec arme et avec le visage dissimulé. Une cinquième personne est convoquée pour avoir commis les mêmes violences en réunion.

Enfin, le doyen Philippe Pétel et la compagne de Jean-Luc Coronel de Boissezon devront répondre de complicité. Le doyen pour avoir facilité l’accès à la faculté. La compagne pour avoir fait venir le commando.

L'avocat des parties civiles a demandé le dépayqement du procès. 

La justice doit renvoyer une image de neutralité. Cette image ne peut pas être renvoyée lorsqu'on juge à Montpellier, le doyen de la faculté de Droit de Montpellier, avec nécessairement l'étroitesse des relations qu'il y a entre les deux. (...)  Si l'on veut une image d'une justice propre et neutre, il aurait mieux valu que le procès se déroule ailleurs que dans les murs de la ville où le doyen exerçait ses fonctions.  

Maître Demersseman, avocat des parties civiles.

Les manifestants entendent bien donner toute la publicité possible aux débats lors du procès. 

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