Le 29 décembre dernier, le parc zoologique de Lunaret à Montpellier accueillait deux bébés loups à crinière nés sur place. Une première pour cette espèce originaire d’Amérique du Sud. Reportage en images.
Depuis quelques semaines, ils s’aventurent hors de leur nid à la découverte de leur parc : deux louveteaux à crinière, une espèce protégée originaire d’Amérique du Sud. “Ils deviennent de plus en plus curieux, ils commencent à explorer un peu leur environnement : les insectes, les papillons qui passent” raconte Sébastien Pouvreau, leur soigneur. “Ils jouent avec des brindilles, ils transportent des branches comme ils le feraient dans la nature”.
Ces deux petits sont nés le 29 décembre dernier. Leur robe est encore claire mais elle évoluera bientôt vers le roux de leurs parents, qui d’ailleurs ressemblent plus à des renards qu’à des loup.
“Ils sont complètement différents d’un loup tel qu’on l’imagine. Ils ont un régime particulier, ce sont des omnivores”
“Ils mangent énormément de fruits, notamment à une certaine saison, dans leur milieu naturel, ils mangent un fruit qui est baptisé le fruit du loup parce qu’ils se nourrissent vraiment de ce fruit-là. Ils peuvent aussi se nourrir de petites proies comme des petits oiseaux ou des rongeurs. Mais ils ne vivent pas en meute et ne chassent pas de grosses proies comme les loups d’Europe.”
Une première pour le parc de Lunaret
C’est la première fois que le parc de Lunaret connaît une naissance de loups à crinière. Pour garantir leur bon développement, l’équipe du parc laisse la petite famille en autonomie, les surveille de loin. “On essaie de leur laisser un comportement naturel donc on interfère pas dans leur vie au quotidien”, explique la vétérinaire.
“On s’est aperçu que leurs parents s’en occupait très bien. On s’était renseigné en amont de la mise à bas, et certains parcs doivent isoler le père de la mère car il y a des tensions entre les deux. Mais nous on a beaucoup de chance, c’est un super couple dont les deux s’occupent très bien des petits”.
Le personnel a installé des caméras à l’intérieur de l’enclos afin de suivre l’évolution de la petite famille. Les petits n’ayant pas encore été approché, impossible de connaitre leur sexe. Ils ont donc été baptisés de prénoms mixtes : Aweti (du nom d’un peuple amazonien) et Gwassou (le nom amazonien pour loup à crinière).
“Des fois, ils nous regardent sans trop bouger comme ils le feraient dans la nature face à un prédateur mais ils s’habituent petit à petit à nous voir”
“Les parents nous suivent de près pour que l’on ne s’approche pas trop des petits mais ils nous tolèrent et nous, on regarde juste de loin qu’ils vont bien”. D’ici quelques temps, lorsqu’ils auront atteint les 8 ou 9 mois, les petits seront complètement sevrés. Le moment sera alors venu de les envoyer dans un autre parc. En effet, le loup à crinière ne peut pas vivre en meute.
Le reportage de France 3 Occitanie :
Le loup à crinière est une espèce protégé. On estime aujourd'hui la population mondiale à 17 000 individus seulement. Ce nombre est en déclin, notamment en raison de la déforestation au Brésil ou des collisions avec des véhicules.
Les louveteaux à crinière du parc font partie du programme européen de conservation (l’EEP). Ils seront envoyés dans d’autres parcs afin d’y renforcer la diversité génétique.