Montpellier : vers un renvoi en justice de Philippe Saurel pour diffamation envers des élus de la Métropole

Le Parquet a requis le renvoi en correctionnelle pour diffamation du maire et président de Montpellier Métropole Philippe Saurel, notamment pour des propos tenus sur France 3 Occitanie envers des élus qui avaient voté contre le budget métropolitain.

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Après plus d'un an de procédure, le Parquet vient de requérir le renvoi devant le tribunal correctionnel du maire (DVG) de Montpellier et président de Montpellier Métropole Philippe Saurel. Il pourrait donc bientôt être jugé pour diffamation envers des élus métropolitains.

Le parquet a rendu son réquisitoire définitif estimant que "les charges sont suffisantes", mais aucune ordonnance de règlement n’est intervenue à ce jour. Philippe Saurel reprochait à ces élus d'avoir voté contre  le budget de la collectivité.


Courrier aux habitants


L'affaire remonte au début de l'année 2019. Dans une lettre déposée dans les boites aux lettres des habitants de la Métropole, Philippe Saurel dénonçait l'attitude des maires n'ayant pas voté pour le budget primitif lors du Conseil de Métropole du 31 janvier 2019. L'avocat des élus en question, maître Maxime Rosier, parle de "dénigrement".
 
Des élus qui avaient perdu leurs délégations. Des propos réitérés le 26 février 2019 dans une interview accordée à France 3 Occitanie :
 

Ceux qui aujourd'hui se révoltent, ce sont ceux qui ne sont plus vice-présidents et qui ont perdu tous les mois un salaire qui correspondait à ce mandat. Et puis, je vais vous dire un truc : y en a beaucoup qui se font élire en tapant sur Montpellier. Maintenant, ils tapent plus sur Montpellier, voilà !

 


Les ex-maires du Crès et de Vendargues satisfaits


Joint ce matin par téléphone, Pierre Dudieuzère, ancien maire (LR) de Vendargues et l'un des plaignants dans ce dossier, n'est pas surpris du renvoi en justice du président de Montpellier Métropole :
 

La diffamation était complètement qualifiée ! Il nous a traités d'employés ! Un vice-président ou une adjoint n'est pas un employé du président. C'est un comportement dictatorial ! Nous sommes des élus de villages et nous devons porter la voix de nos communes au sein de la Métropole. J'ai été élu pendant 31 ans et je suis très sensible au comportement républicain. C'est ce que je veux laisser à mes successeurs : il ne faut pas jouer avec ça.


Pierre Bonnal, qui ne se représentait pas lui non plus au Crès, partage cette position, même s'il n'est plus maire :
 

Je suis satisfait. La justice va suivre son cours, c'est mon honneur et j'y tiens !


A nos confrères du Midi Libre, Philippe Saurel a indiqué que ce renvoi en correctionnelle n'était que la suite normale de la procédure, dans une affaire qui pourrait lui valoir d'autres poursuites. Car les élus qu'il pointe du doigt ont aussi déposé plainte pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.
 
Ils dénoncent l'utilisation par Philippe Saurel "à des fins autres que l’intérêt métropolitain" des ressources et des moyens de la Métropole pour l’édition, la mise sous pli et la distribution du fameux courrier les incriminant.


 
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