Un semaine jour pour jour après le suicide d'une capitaine de police qui a mis fin à ses jours avec son arme de travail au commissariat, 150 policiers se sont réunis spontanément devant le drapeau en berne de l'Hôtel de police de Montpellier pour exprimer leur émotion mais aussi une colère sourde.
Il y a une semaine jour pour jour Elisabeth, capitaine de police à la sureté urbaine de Montpellier mettait fin à ses jours en se tirant une balle dans le coeur sur son lieu de travail.
Le corps sans vie de la policière, mère de deux enfants de 6 et 11 ans, a été retrouvé par ses collègues dans un bureau du commissariat central de Montpellier.
Emotion intacte
Une semaine après ce drame, l'émotion est intacte.Ce matin, spontanément, 150 policiers se sont regroupés dans la cour d'honneur du commissariat pour un hommage recueilli et silencieux à leur collègue tragiquement décédée.
Le temps s'est arrêté
De 12h à 12h15, le temps s'est arrêté pour les policiers rassemblés devant le drapeau en berne de l'Hôtel de police." En faisant le tour des bureaux, et en discutant avec les collègues présents, l'émotion a ressurgi", raconte Yann Bastière, délégué départemental du syndicat de police SGP FO.En faisant le tour des bureaux, l'émotion a ressurgi. Intacte.
Spontanément tous les policiers, tous corps et grades confondus, à l'exception des commissaires ont décidé de se réunir dans la cour d'honneur de l'hotel de police devant le drapeau en berne pour rendre hommage à leur collègue.
Ses obsèques auront lieu demain, vendredi 26 avril à Lattes.
Silence de plomb
"L'ambiance était lourde. Le silence de plomb a duré 15 minutes", ajoute Yann Bastière, très ému.Il n'y a eu ucune prise de parole mais l'émotion mais aussi la colère sont grandes, assure-t-on du côté des agents des forces de l'ordre.
IGPN
Une enquête judiciaire de l'IGPN ( Inspection Générale de la Police Nationale) est en cours, une autre administrative suivra pour déterminer les circonstances mais aussi les causes du passage à l'acte de la policière.La semaine dernière, les syndicats de police toutes tendances confondues pointaient le management violent qui aurait cours au sein de certains services du commissariat de police de Montpellier.
28 policiers se sont donné la mort en France depuis le début de l'année.