Depuis 6 mois, un bus un peu spécial sillonne les quartiers de Montpellier. Il va à la rencontre des familles et particulièrement des personnes sceptiques face à la vaccination. L'Occitanie fait partie des régions de France où l'adhésion aux vaccins est la plus faible. Il reste pourtant le moyen le plus efficace pour se protéger contre certaines infections graves ou mortelles et limiter le risque d'épidémie.
Jusqu'au 30 avril, c'est la semaine européenne de la vaccination. En Occitanie, en 2021, 81,2% des personnes interrogées déclaraient être favorables à la vaccination en général. Notre région fait partie de celles pour lesquelles l’adhésion vaccinale est la plus faible.
11 vaccins obligatoires pour les bébés
Pour les nourrissons et les enfants nés après le 1er janvier 2018, date de l'extension de l'obligation vaccinale, la couverture est de 84% pour la 2ème dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole à l’âge de 33 mois (enfants nés en 2020) et de 92% pour la 1ère dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole à l’âge de 33 mois (enfants nés en 2021), soit +1,2 point par rapport à 2018.
Elle est de 90% pour la 3ème dose du vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae b et hépatite B) à l’âge de 21 mois (enfants nés en 2021), soit +1,5 point par rapport à 2019.
Pour les adolescents, nés avant l’entrée en vigueur de la loi, une augmentation de la couverture vaccinale a été observée entre 2021 et 2022 avec le rattrapage de la vaccination contre le méningocoque C dans toutes les tranches d’âges au-delà de 4 ans, et plus marquée chez les 10-14 ans.
Pour les seniors, lors de la saison 2022-2023, la couverture vaccinale antigrippale des personnes à risque de grippe sévère était de 56% en Occitanie, loin des 75% fixés par l'OMS. Elle était de 30% chez les personnes à risque âgées de moins de 65 ans et de 55,7% chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
Si tu ne vas pas au vaccin, le vaccin viendra à toi !
Depuis six mois, un fourgon sillonne les rues de Montpellier. Comme ce mercredi, dans le quartier Cévennes.
On va aux pieds des immeubles pour apprendre aux gens à prendre soin d'eux, les sensibiliser aux vaccins.
Elodie Brun-Mandon, adjointe au maire de Montpellier.
Chacun peut se renseigner, discuter avec le personnel soignant. Et voir s'il est à jour de ses vaccins.
"C'est bien de faire le point car il y a des évolutions et puis une fois adulte, on ne sait jamais où on en est avec les vaccins et les rappels" explique une passante. "Moi, je suis à jour, c'est très important, il y a tellement de maladies mais souvent beaucoup de gens oublient" déclare une autre.
Chez certains, depuis le Covid, les vaccins sont mal vus. Ces opérations pédagogiques sont donc utiles pour évacuer les peurs et les doutes.
Toutes ces occasions de discuter, cela clarifie les choses dans les esprits, cela rassure aussi. Ensuite, cela n'oblige à rien. Comme au collège, on essaie de démêler le vrai du faux avec les jeunes. Info, intox, on tente de faire le tri.
Docteur Anke Bourgeois, centre de vaccination départementale de l'Hérault.
Pas question de forcer les gens. Le but est de convaincre. La récompense, c'est quand la personne prend rendez-vous pour se faire vacciner.
Retrouvez les vaccinations obligatoires et le calendrier des vaccins.