Les manifestations de soutien à la Palestine, parties de Science Po à Paris, gagnent du terrain dans les universités françaises. À Montpellier, une première manifestation contre la guerre à Gaza a eu lieu à l'Université Paul Valery. Les manifestants demandent le boycott des accords avec les universités israéliennes.
L'intifada" c'est le "soulèvement". On n'en est pas encore là. Mais certains étudiants montpelliérains ont décidé de rejoindre le mouvement de soutien à la Palestine qui prend de l'ampleur au sein des universités françaises.
Le rassemblement qui s'est tenu jeudi 2 mais 2024 dénonce les accords de partenariat entre l'université Paul Valery et des facultés israéliennes.
"C'est le fait d'entretenir des relations privilégiées à travers des accords qui permettent l'échange d'étudiants ou de personnels, pour aller faire un semestre dans ces universités israéliennes. On a interrompu tous les liens avec les universités russes après l'invasion russe. Nous voudrions que l'on applique simplement les mêmes choses dans ce cas, celui d’un pays qui viole le droit international et les droits fondamentaux des Palestiniens et Palestiniennes", explique Marwan du Comité de soutien universitaire à la Palestine.
Pas de dénonciation d’accords
Les manifestants ont ensuite occupé le bâtiment de la présidence de l'université, pour affirmer leur détermination. Pas de slogans ni d'écrits antisémites comme il a été relaté dans des manifestations parisiennes.
Nous, on n'est pas antisémite, on est antisioniste. On est contre la colonisation, on est contre l'apartheid qui dure depuis 70 ans. Et contre le massacre qu'il se passe à Gaza. En revanche, nous n'avons absolument rien contre le peuple juif.
Un étudiant manifestant
Il n'y a pas eu de rencontre aujourd'hui avec la présidente de l'Université. Ce n'est que partie remise, juge un manifestant : "Tant que nous n'aurons pas atteint nos objectifs, on reviendra, forcément. Ce n'est que le début, c'est une annonce. On fait passer notre message et la prochaine fois, c'est pour atteindre notre objectif. Avec éventuellement un blocage", conclut Sharaf Dib du Comité de soutien universitaire à la Palestine.
Pour la faculté Paul Valery que nous avons pu joindre, ces accords avec les universités israéliennes relèvent de la liberté pédagogique. Il n'est pas question de les dénoncer.
Écrit avec Olivier Brachard.