Ce n'était plus qu'un secret de polichinelle, Philippe saurel est bien candidat à sa succession. Il l'a confirmé lors d'une conférence de presse cet après-midi, dans un hôtel jouxtant la mairie. 

Il retardait l'annonce depuis son opération du genou. Comme "tout s'est passé au top," comme il s'est confié à Midi Libre, Philippe Saurel est donc candidat à sa succession. Lors d'une conférence de presse dans un hôtel 4 étoiles jouxtant la mairie, il indiqué que sa liste s'appellera "Montpellier, la citoyenne, divers gauche et écologiste", se définissant "hors partis". "Comme en 2014, mais cette année, il y a beaucoup de divers gauche, plus d'écologistes et quelques divers droite," explique-t-il. "La dimension écologique sera omniprésente. Je souhaite par exemple un maximum d'installations de zones 30 km/h pour une meilleure cohabitation voitures-vélos. Je retirerai également 110 hectares de constructions pour les rendre à la nature". 

La dimension écologique sera omniprésente (Philippe Saurel)


Son programme s'articule autour de 12 thématiques. Philippe annonce par exemple la modification de la ligne 1 de tramway qui ne s’arrêtera finalement pas à la gare Sud de France, mais ira jusqu’au Zénith  et la création d'une 6ème ligne pour connecter la médiathèque Emile Zola à la gare saint-Roch. Elle permettra de gagner au moins dix minutes pour relier les deux gares. Il évoque aussi le recrutement de 100 policiers municipaux supplémentaires, un renforcement de la police de proximité et sa volonté de mettre en place une écotaxe pour les poids lourds en tranbsit sur l'A750.. 

Dans son camp, le soulagement est palpable. Comme l'écrit Luc Albernhe, adjoint au maire: "c'est pour Montpllier une très bonne nouvelle!" Ou Rosy Buono, conseillère municipale à Lattes et vice-présidente de la Métropole: "Très heureuse pour ⁦Montpellier que celui qui y voue sa vie continue l’immense travail engagé. Bravo". "De retour et d'aplomb ! Avec courage et détermination Philippe Saurel s'engage," assure Jean-Luc Cousquer, adjoint du quartier de la Mosson. 

De retour et d'aplomb ! Avec courage et détermination (Jean-Luc Cousquer, adjoint)


Pour ses opposants, bien sûr, il en est tout autre. Jean-Pierre Grand, sénateur et soutien de Mohed Altrad: "La candidature de Philippe Saurel se résume à demander aux électeurs six ans de plus pour réaliser ce qu’il aurait dû faire ces six dernières années. Pas de bilan, pas de mémoire, pas de débat, mais beaucoup de mensonges et beaucoup d’arrogance". 

Pas de bilan, pas de mémoire, pas de débat, mais beaucoup de mensonges et beaucoup d’arrogance (Jean-Pierre Grand, opposant)


Ou Michel Dereymond, MODEM et soutien de Michaël Delafosse: "6 ans après l'élection de Saurel, qu'est-ce qui a changé dans le quotidien des Montpellierains ? - Rien. Sinon en pire". Pour Coralie Mantion, pour la liste "Choisir l'écologie pour Montpellier" : "la surenchère de communication ne parvient pas à masquer la réalité d’un bilan qui est celui d’une gigantesque régression écologique". Ou pour Alenka Doulain (Mouvement Nous sommes) : "41 ans de mandat et d'indemnités auront abouti à un échec politique complet  pour transformer Montpellier".
 

Une attitude irrespectueuse vis à vis des électeurs (George Roque, géographe)

Philippe Saurel ne s'est donc déclaré que quelques jours avant la clôture du dépôt des listes. "C'est une attitude irrespectueuse vis à vis des électeurs qui vont avoir une campagne extrèmement courte. C'est un peu se moquer du monde et rendre cette campagne impossible," assène Georges Roque, géographe et co-auteur de l'ouvrage "Fin de partie ou saison 2."

La campagne ne se fait pas sur le bilan mais sur le projet (Michel Crespy, sociologue)


"Les sortants ont tendance à se déclarer plus tard que les autres candidats. C'est une stratégie mais laisser les autres faire campagne, occuper le terrain, développer leurs idées, sans jamais répondre en laissant planer le doute, ça marche bien lorsque l'on est dans une position très forte, c'est peut-être imprudent lorque l'on est dans une position plus faible vu le dernier sondage", analyse Michel Crespy sociologue.  "De Gaulle avait fait cette erreur en 1965: "les Français me connaissent, ils connaissent mon bilan". Mais la campagne ne se fait pas sur le bilan mais sur le projet." 

A l'officialisation de la candidature de Philippe Saurel, 14 listes seront sur la ligne de départ le 15 mars:
 



 
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