À Montpellier, la stratégie nationale de se rallier au mouvement #NousSommes n’a pas été bien accueillie par la députée FI de l'Hérault Muriel Ressiguier. Elle a clairement exprimé son mécontentement dans un communiqué et dénonce une décision "incompréhensible", du comité électoral.
C'est officiel, La France Insoumise rejoint le mouvement #NousSommes pour les élections municipales de mars 2020.
Un ralliement décidé à l'échelle nationale par le comité électoral qui a rapidement fait bondir la députée de l'Hérault Muriel Ressiguier. Elle a déclaré dans un communiqué en date du 29 octobre : "le comité électoral de la France insoumise a décidé d'adouber la position pourtant minoritaire au sein des Groupes d'Action et de donner son label à ceux qui souhaitaient partir avec Nous Sommes".
COMMUNIQUE DE PRESSE:
— Muriel Ressiguier (@MRessiguier) 29 octobre 2019
Stupéfaction : le comité électoral de la FI piétine les militants des Groupes d’Action majoritaires à Montpellier. pic.twitter.com/hVV3vxqoLd
Une politique commandée par le peuple...
Pourtant proclamée comme une des "forces majeures de la ville", le mouvement #NousSommes rassemble selon Julien Colet, chef de file LFI pour la campagne municipale de 2020, toutes les exigences du mouvement : "partage de valeurs communes, rejet de la tambouille électorale et une politique tournée vers le peuple".
Ce désaccord a créé une polémique à Montpellier. Deux tendances s'opposent clairement.
Elle ne respecte pas ce qui a été voté au niveau national, l’important c’est que LFI se retrouve avec les citoyens et mène une campagne joyeuse avec ces nouveaux militants, déclare Julien Colet.
La décision de se rallier au "mouvement citoyen d'extrême gauche", #NousSommes, résulte d'un texte voté par 18 000 Insoumis de toute la France le 23 juin dernier lors de la convention nationale. Ce texte proclame une nouvelle orientation selon laquelle "le peuple est désormais aux commandes". Cela justifierait, selon Julien Colet, ce ralliement au mouvement qui se veut "au plus près des citoyens".
... Loin des grands partis
Pourtant, cette alliance ne colle pas à l'orientation locale selon Muriel Ressiguier. Elle affirme dans son communiqué que "cette décision a jeté légitimement le trouble et provoqué le mécontentement au sein des militants de Montpellier". Des militants qui selon elle, soutenaient à Montpellier, la liste Europe Ecologie Les Verts (EELV).
Elle oeuvrait en effet de son côté à un rapprochement avec EELV et d'autres partis de gauche à travers l'initiative "confluence". Cette alliance avec le mouvement #NousSommes va-t-elle faire éclater le mouvement à Montpellier ?
Du côté du chef de file, cette prise de position de la part de la députée n’est qu’une "stratégie pour obtenir une place aux sein des Verts". Cette liste est créditée de 20% d'intentions de vote aux élections municipales selon un sondage BVA du 19 septembre dernier. Contrairement aux Insoumis qui plafonneraient eux à 10%.