En puisant dans les eaux du Rhône et non plus celles du Lez, l'usine de Valédeau offre une deuxième ressource en eau potable aux habitants de la métropole de Montpellier. Inaugurée le 13 janvier, elle était nécessaire pour affronter les prochaines crises climatiques.
Montpellier prend de l'avance sur les dérèglements climatiques. Après deux ans de travaux et 24 millions d'euros investis par sa Régie des eaux, la métropole a inauguré sa nouvelle usine d'eau potable, jeudi 13 juin sur le site de Valédeau, à Castelnau-le-Lez.
Sa nouveauté, c'est d'abord sa source d'approvisionnement. Contrairement à Arago, qui était jusqu'ici la seule usine d'eau potable à Montpellier, Valédeau ne traitera pas les eaux du Lez mais celles du canal BRL, un dérivé du Rhône.
Un soutien à l'usine Arago
Les intérêts sont multiples. L'usine de Valédeau permettra d'ores et déjà de soulager en partie l'activité d'Arago, dans la mesure où trois communes de la métropole (Le Crès, Vendargues, Jacou) seront directement alimentées par ce nouveau site.
En cas de crise, la nouvelle usine pourra aussi suppléer l'ancienne. Et sa construction devenait nécessaire, tant les dérèglements climatiques menacent d'impacter les ressources en eau dans la région.
La préservation de la ressource en eau constitue un défi majeur pour la planète et plus particulièrement ici, à Montpellier, territoire sévèrement impacté par le réchauffement climatique avec des périodes de sécheresse toujours plus intenses.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier
Grâce à ce nouveau site, "nos petits enfants auront de l'eau potable en 2050", poursuit le Président de la Régie des eaux René Revol au micro de Sébastien Banus. Dernier avantage à lister : l'usine pourra remplacer (à 80%) la distribution en eau potable depuis le vieux site d'Arago lorsque ce dernier aura besoin d'être rénové.
Une eau potable mieux filtrée
Avec trois niveaux de filtration, Valédeau fournit aussi une eau potable de meilleure qualité. "Les étapes de traitement de l’usine sont d‘ores et déjà prévues pour être conformes au durcissement des normes sur les résidus médicamenteux prévu au 1er janvier 2026", précise le dossier de presse de la métropole.
Les derniers tests sanitaires sont en cours : le site devrait entrer en service dans les prochains jours. Il rejettera ses eaux sales dans le réseau d'assainissement, en direction de la station d'épuration de Maéra.