Le Nuage pâtissier, un concept de pâtisserie avec des gâteaux à faible indice glycémique, installé depuis cinq ans près du stade de rugby à Montpellier, a trouvé sa clientèle mais va mettre la clef sous la porte. À cause de l'inflation et surtout du réaménagement du quartier Ovalie autour du futur tramway, selon les cofondateurs dépités.
Camille Beaumes et Florian Moglioni ont essayé de tenir bon mais en un an, la trésorerie de leur commerce a fondu.
En cause, l'inflation et la flambée du prix de l'énergie avec, par exemple, une facture d'électricité multipliée par deux, comme de nombreux petits commerces en France. Mais pour les deux cofondateurs du Nuage pâtissier, le coup de grâce est venu des travaux préparatoires à la ligne 5 du tramway.
"Notre rue passe en sens unique et 80% des places de parking situées autour de notre boutique sont vouées à disparaître.", déplore Camille Beaumes. "Notre concept plaît, mais notre clientèle n'est pas de proximité."
Nous avons une bonne clientèle, qui vient de loin pour nos gâteaux. Et c'est bien le problème : comme notre zone de chalandise est large, nos clients ont besoin de se garer à proximité. Et le tramway ne répondra pas à leurs besoins.
Camille Beaumes, cofondatrice du Nuage pâtissier
Ici les gâteaux ont tous un indice glycémique (IG) bas, de 30 à 35, contre 90-100 en moyenne pour une pâtisserie traditionnelle.
L’indice ou index glycémique est un critère de classement des aliments contenant des glucides (sucre) , basé sur leurs effets sur la glycémie (c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang) durant les 2 heures qui suivent leur ingestion, selon la définition médicale.
Ils peuvent donc être dégustés par des personnes diabétiques ou devant surveiller leur taux de sucre dans le sang.
Un recours auprès de la Métropole
Les deux cofondateurs ont déposé un recours auprès de la métropole de Montpellier 3M pour obtenir une indemnisation et pouvoir s'installer ailleurs. Sans réponse des services métropolitains depuis plus de deux mois, ils ont décidé d'arrêter les frais et de fermer leurs deux boutiques dans le quartier Ovalie et au centre-ville.
"Nous sommes abattus, nous avons beaucoup investi dans notre entreprise, de l'argent, de l'énergie et nous croyons vraiment en notre concept. Mais nous n'avons pas d'autres solutions" précise Camille Beaumes.
Leur message sur les réseaux sociaux pour prévenir leur clientèle de leur prochaine cessation d'activité a provoqué de nombreux messages, mêlant déception et encouragements.
Dernier petit espoir : trouver des investisseurs pour s'installer ailleurs.