Les Restos du cœur ont repris la distribution de denrées alimentaires cette semaine. Montpellier compte six centres dont celui de Cos, dans le quartier Mosson. Il accueille et accompagne près de 1 200 familles. Elles doivent s’inscrire avant chaque campagne, mais cette année certaines pourraient être refusées.

Un bénéficiaire des Restos du cœur en colère. L'homme vient de se voir refuser l’aide alimentaire, parce que ses revenus sont un peu plus importants que l’année dernière. Pour la première fois de leur histoire, les Restos du Cœur ont baissé leurs barèmes d’acceptation.

504 euros mensuels maximum

Jusqu’à présent, pour bénéficier des Restos du cœur, les revenus mensuels ne devaient pas dépasser les 537 euros pour une personne. Désormais, c’est 504 euros. Un crève-cœur pour les bénévoles. "On est là pour aider les gens, pour leur donner à manger. Alors refuser quelqu’un, c’est toujours très dur", soupire Dominique Ferez, responsable aux Restos du cœur du Centre Cos.

Précarité et pouvoir d'achat

Voilà deux jours que la campagne d’hiver a repris et déjà, dans ce centre à Montpellier, les demandes affluent. Céline Aubert-Egret et Esmeralda Terpereau, journalistes à F3 Occitanie, croisent une jeune femme marocaine. Mariée, mère de 3 enfants. Après avoir payé son loyer, il ne lui reste que 400 euros pour finir le mois. C’est bien trop peu, surtout avec l’inflation.

Tous les prix ont augmenté, la vie devient vraiment très chère ici… Heureusement qu’il y a les restos du cœur, on prend plusieurs choses qui nous aident à faire à manger pour finir la semaine.

Bénéficiaire

Les demandes augmentent

Le centre Cos accompagne 1 135 familles sur l’année. Elles doivent s’inscrire deux fois par an avant chaque campagne. Il n'y a pas encore de chiffres officiels, mais les bénévoles s’attendent à une augmentation des inscriptions. "Ça s’est beaucoup accéléré.. Surtout des gens de l’Est. On a eu beaucoup d’Ukrainiens, de Géorgiens, là j’ai inscrit des Géorgiens… Des Albanais...Dans toutes les inscriptions qu’on a, on sent que c’est difficile. Ils le disent, le litre de lait, tout a augmenté. Les Restos font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont", ajoute Jocelyne Colleu, bénévole aux Restos du cœur du Centre Cos depuis 17 ans.

Moins de repas distribués

Autre particularité cette année, la diminution des repas ou plutôt des paniers distribués : sept par personne et par semaine, au lieu de neuf habituellement car l’association se porte mal.

"C’est déjà difficile chaque année, mais c’est encore plus difficile cette année. On se demande si les Restos du cœur vont perdurer et notre souhait, c’est que ça continue parce que la précarité est en augmentation", s'inquiète Dominique Ferez.

Trois fois par semaine, les bénévoles de ce centre accueillent en moyenne 160 familles.

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