Montpellier : "On se sent invisibles", les sages-femmes réclament une "reconnaissance de leur profession"

La CGT avait déposé un préavis de grève pour les sages-femmes des secteurs public et privé ce mercredi 24 février. Un rassemblement se tenait devant le CHU de Montpellier pour réclamer une revalorisation de leur profession.

L'appel à la grève était déposé à l'échelle nationale par la CGT. À Montpellier, c'est devant l'hôpital Arnaud-de-Villeneuve que des sages-femmes ont décidé de se rassembler, ce mercredi 24 février à 14h. Elles espèrent de meilleures conditions de travail et, avant tout, une considération accrue de leur métier.

"On se sent invisibles", appuie Géraldine Fesselmeyer, l'une d'entre elles. "C'est une profession qui est peu nombreuse en France, et qu'on oublie complètement."

"On est une profession médicale, qui prescrit, rappelle-t-elle. Nous sommes responsables de nos actes et de la prise en charge de nos patientes. On n'a pas du tout la reconnaissance qu'on mérite, c'est évident." En tête des revendications inscrites par le syndicat dans son préavis se trouve donc l'exigence d'une refonte des grilles, "afin de mettre leur rémunération au niveau de leur formation et de leur responsabilité", et l'attribution de la prime d'urgence pour les professionnels des maternités et des services de SAMU-SMUR.

Aujourd'hui, ce qu'on demande, c'est qu'à bac+5, sur une profession qui est médicale, on ait une rémunération à hauteur de nos compétences et de nos responsabilités. On ne peut plus se satisfaire de : "Vous êtes sages-femmes, c'est le plus beau métier du monde, et ça doit vous suffire." Non. Oui, c'est le plus beau métier du monde mais aujourd'hui, nous voulons être entendues et reconnues comme profession médicale. On n'est pas des médecins. On le sait, on ne le sera jamais. On n'est pas non plus des sous-médecins.

Lucile Sablayrolles, déléguée CGT

Cette journée fait suite à une mobilisation, initiée par le syndicat, qui avait eu lieu devant l'Agence régionale de santé il y a un mois. Six mois après la signature des accords du Ségur de la santé, la CGT dénonçait déjà des "mesures pécuniaires "bricolage"" qui "ne rattrapent toujours pas le retard considérable pris par rapport aux salaires des professionnel.le.s  de santé des autres pays de l’OCDE".

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