Pour "réaffirmer le sens de nos commémorations nationales", la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, décentralise trois cérémonies en hommage aux victimes de la guerre d'Algérie, de la déportation et de la guerre d'Indochine.
Elle en a fait l'un de ses combats depuis sa nomination au Gouvernement. Elle l'avait déjà annoncé le 30 janvier dernier à Paris lors de ses vœux au monde combattant. L'Héraultaise Patricia Miralles souhaite décentraliser cette année certaines grandes cérémonies nationales qui se tiennent rituellement à Paris.
Premier hommage se déroulant chaque année le 19 mars, date du cessez-le-feu de 1962 en Algérie, la cérémonie nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, sera ainsi organisée près d'Arras, dans le Pas-de-Calais, à la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette.
C'est là que sont inhumés 40 000 soldats de différents conflits, et où se trouvent notamment les tombes de soldats inconnus de la Grande Guerre, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie.
J’ai la conviction que pour mieux transmettre notre mémoire, nous avons besoin d’une connexion forte avec nos territoires et les Français qui y vivent. En fonction de leur histoire, beaucoup de nos territoires peuvent accueillir ces grandes cérémonies.
Patricia MirallesSecrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
Selon la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, "chacun de nos concitoyens doit avoir l’opportunité d’assister à une cérémonie, plus proche de chez lui". Cette décision vise dit-elle à toucher et impliquer un public nouveau et en particulier les jeunes.
Une "territorialisation" des cérémonies
Pour Patricia Mirallès, cette "territorialisation des cérémonies" doit aussi aussi permettre d’en "réaffirmer le sens" et "mettre en lumière les hauts lieux de notre mémoire nationale", parfois moins connus, apprend-t-on dans un communiqué.
Deux autres cérémonies sont d'ores et déjà annoncées. Le 30 avril, journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, se tiendra sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof dans le Bas-Rhin. Le 8 juin, journée nationale d’hommage aux "morts pour la France" en Indochine, se déroulera quant à elle à Fréjus, dans le Var, au mémorial des guerres en Indochine.
D’autres dates viendront progressivement s’ajouter, promet encore Patricia Miralles.